Les peuvent accroître la productivité agricole et lutter contre l’insécurité alimentaire en Afrique. Dr Makhfouss Sarr de la Fao estime que cette digitalisation de l’agriculture permet de lutter le plus efficacement possible contre la faim et la pauvreté et contre les inégalités. La Commission Économique Africaine, à travers l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP), a décidé de porter la réflexion à haute voix et d’entendre de nombreux acteurs engagés sur la question. «L’agriculture africaine pourrait non seulement nourrir une population croissante, mais aussi offrir un travail décent à des millions de jeunes», fait savoir Dr Karima Ben Soltane Directrice de l’IDEP.
«Cette réforme permettra aux communautés de base de travailler avec beaucoup de startups au niveau national. Ce qui va entraîner la création d’emplois et renforcer la sécurité alimentaire», dit-il, lors d’une visio conférence.
Selon une étude portant sur le rapport sur la numérisation de l’agriculture africaine 2018–2019, le chiffre d’affaires cumulé de la digitalisation de l’agriculture africaine a été estimé à 12 millions d’Euros sur un potentiel de 2,3 milliards d’euros. Selon la même étude, en 2019, ce sont seulement 33 millions de producteurs agricoles et de pasteurs qui se sont inscrits aux solutions technologiques sur un potentiel de 200 millions. Ces chiffres sont révélateurs du retard du continent africain pour la solution digitale aux problèmes liés à l’insécurité alimentaire.
C’est pour cela que les acteurs veulent accélérer la digitalisation de l’agriculture en s’inspirant du modèle tunisien Agri-Tech, un secteur certes naissant, mais qui de plus en plus d’intérêt. Avec la digitalisation la qualité est meilleure et les ressources d’investissement moindres. Toutefois, sans politiques et investissements appropriés, c’est un développement fragmenté, non durable et non inclusif qui menace. Des entrepreneurs tunisiens ont partagé leurs expériences sur le sujet.