Le pouvoir n’a pas abattu toutes ses cartes contre le député Ousmane Sonko. Au cas où l’accusation de viol et de menace avec arme ne prospererait pas, Macky Sall a une autre arme contre son ennemi juré: l’appel à l’insurrection. D’ailleurs, l'”organisation d’un mouvement Insurrectionnel” figure parmi les charges retenues contre les 20 militants de Pastef sous mandat de dépôt.
En effet, Ousmane Sonko avait appelé les Sénégalais à faire face à cette «tentative de liquidation» et prévient Macky. «Le temps est au combat, nous devons être prêts à mourir. On dit souvent que le sénégalais ne se bat pas. Mais si les partisans du pouvoir sont prêts à conserver le pouvoir par tous les moyens, nous devons avoir la même détermination. C’est cela l’enjeu», avait-il dit.
«Le combat s’annonce mortel. Ne flanchez pas. C’est le prix qu’il faut payer pour protéger notre projet. Nous ne devons pas montrer aucun signe faiblesse. Tous les Sénégalais sont concernés par ce combat. Macky ne respecte rien, il ne connaît pas le droit mais seulement le rapport de force. Demandez à Khalifa ou Karim. L’heure est au combat. Aujourd’hui, ca va passer ou casser. Nous ne devons témoigner d’aucun faiblesse. Nous ne sommes plus aux révoltes de salon. Il est temps que la terreur cesse», avait assené le leader de Pastef.
