Tous les leaders de l’opposition membres de Manko Wattu Sénégal doivent surveiller leurs arrières. Le chef de file de l’Apr et chef de l’Etat est déterminé à mettre hors course tous ceux qui peuvent lui faire de l’ombre aux prochaines élections législatives du mois de juillet et à la présidentielle de 2019. Car après Karim Wade hier, Khalifa Sall aujourd’hui, les autres leaders de l’opposition sont dans son viseur.
D’ailleurs, le Fpdr est convaincu de la «folle volonté» de Macky Sall d’utiliser l’appareil judiciaire pour liquider, les uns après les autres, ses principaux rivaux aux prochaines élections législatives et présidentielle.
Et tout porte à croire que c’est Abdoul Mbaye qui est le prochain sur la liste des personnalités politiques de l’opposition à abattre. L’ancien Premier ministre et leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) l’a très bien compris en dénonçant une politisation d’une affaire privée, son divorce. Ses déboires judiciaires ont déjà commencé avec cette affaire. D’ailleurs, il été inculpé pour complicité de faux, usage de faux et escroquerie. Des charges qu’il continue de rejeter avec force.
Abdoulaye Baldé, le secrétaire général de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs) est lui aussi dans le viseur du régime. Macky Sall et ses hommes ne lui ont pas pardonné sa victoire face à la mouvance présidentielle lors des dernières élections locales. A preuve, son dossier dort depuis des années dans les tiroirs de la Crei. Le pouvoir attend certainement le moment opportun, la veille des législatives, pour dépoussiérer le dossier et activer la Crei, la juridiction spécialement ressusciter pour casser des opposants.