La dette publique mondiale devrait de nouveau augmenter à partir de 2023. Selon le dernier rapport annuel du Fmi, la vulnérabilité et les risques liés à la dette restent élevés et concernent tout particulièrement les pays émergents et les pays à faible revenu. Parmi les premiers, 25 % présentent un risque élevé et font face à des écarts de taux similaires à ceux d’un défaut de paiement sur leur dette souveraine. Parmi les seconds, environ 15 % sont en situation de surendettement et 45 % présentent un risque élevé de l’être ; nombre de ces pays opèrent dans un environnement complexe marqué par une plus grande diversité de créanciers.
D’après le rapport, ces pays auraient besoin d’un financement supplémentaire de 440 milliards de dollars au cours de la période 2022–26 pour reprendre et accélérer la convergence de leurs revenus avec ceux des pays avancés.
Face à ces difficultés, le Fmi affirme avoir adapté ses politiques relatives aux arriérés de dette souveraine et à leur périmètre, qui régissent les conditions dans lesquelles il peut prêter à des pays qui présentent des arriérés envers leurs créanciers officiels et privés. «Ces politiques visent à trouver un équilibre entre le fait d’encourager le règlement des arriérés et la possibilité pour l’institution de soutenir ses pays membres dans le besoin qui prennent des mesures appropriées pour apurer leurs arriérés », indique le document qui souligne que les modifications des politiques du Fmi en matière d’arriérés de la dette souveraine approuvées par le conseil d’administration en mai 2022 correspondent aux nouvelles réalités d’un paysage de créanciers plus complexe et à l’appel des pays membres en faveur d’une plus grande transparence de la dette.
Par ailleurs, le Fmi rappelle que les créanciers officiels et privés ont conclu un accord avec des pays endettés sur une restructuration de sa dette.