Les entreprises françaises sont les perdantes de la baisse de l’aide publique au développement de la France. Dans un entretien accordé au journal français Le Point, Rémy Rioux, le directeur de l’Agence française de développement (Afd) affirme que les entreprises françaises exécutent les projets financés par son organisation.
«L’AFD démultiplie l’argent budgétaire de façon spectaculaire. Sur ces 6 milliards d’euros, l’AFD en reçoit 2, qu’elle démultiplie en empruntant sur les marchés pour faire 12 milliards de financements chaque année. Quatre mille projets concrets sont en cours de réalisation, partout dans le monde et d’abord en Afrique. Ils ont permis en 2023 à 70 millions de personnes d’accéder à des soins, la construction de 4 000 km de routes, l’accompagnement de 13 000 PME, l’installation de 3 800 mégawatts d’énergie renouvelable… L’essentiel des projets que nous finançons l’est sous la forme de prêts à taux préférentiel, avec un effet multiplicateur de plus de six pour un euro d’argent public », dit-il.
Puis il ajoute : «Ces investissements bénéficient aussi significativement aux entreprises françaises : elles remportent 50% des marchés conclus sur des financements de l’AFD, y compris lorsque les fonds proviennent d’autres financeurs. L’AFD est devenue le premier partenaire de la Banque mondiale avec plus de 25 milliards de dollars de cofinancements depuis mon arrivée. C’est autant qui est accessible aux acteurs français, avec de nombreuses créations d’emplois à la clé».