Le solde des transactions courantes est ressorti déficitaire à 8,0% du PIB en 2019 contre 9,5% un an plus tôt. Ce profil reflète les soldes déficitaires de la balance commerciale et des services (14,1% du PIB) et du compte de revenu primaire (2,8% du PIB). Ces évolutions ont été atténuées par le compte de revenu secondaire (8,9% du PIB), structurellement excédentaire, en lien principalement avec les envois de fonds des travailleurs migrants chiffrés à 1.393,2 Mds (10,1% du PIB). Pour sa part, l’excédent du compte de capital est évalué à 1,6% du PIB et reflète notamment les subventions accordées à l’Administration publique.
Le solde négatif cumulé des comptes courant et de capital a entraîné un besoin de financement de 895,5 Mds qui a été couvert par des capitaux nets au titre des investissements directs étrangers (IDE), des émissions de titres de créance sur le marché régional ainsi que des autres investissements tirés par les emprunts auprès des partenaires au développement.
L’incidence des transactions extérieures sur les actifs extérieurs nets du système monétaire a été positive en 2019, le solde global de la balance des paiements enregistrant un excédent de 146,5 Mds contre 527,2 Mds un an plus tôt. En liaison avec le déficit du compte des transactions courantes, financé par l’accumulation de passifs au compte financier, la Position Extérieure Globale Nette (PEGN), représentant le passif net vis-à-vis de l’extérieur, est ressortie débitrice à 54,9% du PIB, en dégradation de 3,4 points par rapport à l’année 2018.
Au titre de l’année 2020, le déficit courant, rapporté au PIB, est projeté à 10,9% contre 8,0% un an plus tôt, en lien principalement avec une aggravation de 3,9 points de pourcentage du déficit de la balance commerciale et des services (18%). Ce profil est causé notamment par le poids de la facture alimentaire ainsi que par les prestations de service réglées sur l’extérieur dans le cadre de l’exécution des projets d’hydrocarbures et miniers.
La dynamique des exportations en 2020, imprimée notamment par le secteur de l’or ainsi que les activités de la pêche et des industries chimiques, serait renforcée, à moyen terme, par les effets escomptés de l’exploitation du pétrole et du gaz.