BIENNALE, SITUATION DES FEMMES EN POLITIQUE, RUMEURS SUR SON EVENTUEL ENGAGEMENT EN POLITIQUE AU TCHAD: Mme Fatime Raymonne Habré à cœur ouvert

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La Biennale de Dakar va démarrer le 7 novembre et avec le Carré Culturel, vous faites partie des acteurs culturels, comment vous préparez-vous ?
En effet, le Carré Culturel est un espace composé d’une Librairie, d’une Maison d’édition et d’une Galerie d’Art. La Biennale de Dakar est un événement artistique majeur, nous accueillerons des artistes sénégalais, africains, européens, qui vont exposer leurs œuvres dans notre Galerie. On organisera un vernissage qui sera un moment fort. Cette année, le thème choisi est l’Eveil, c’est un thème très intéressant.
La Biennale célèbre la rencontre avec l’autre à travers les échanges culturels d’artistes d’horizons différents qui sont essentiels pour nourrir notre créativité et notre esprit critique. En dialoguant avec d’autres cultures, nous enrichissons notre propre vision du monde et nous nous éveillons à de nouvelles possibilités.
C’est donc un éveil individuel, mais aussi collectif. Les œuvres que nous contemplons aujourd’hui sont autant de fenêtres ouvertes sur le monde. Chaque toile, chaque mot, nous transporte dans un univers différent, enrichi par les cultures et les traditions de leurs créateurs.
C’est cette diversité qui fait l’universalité et la force de l’Art et qui nous rappelle que nous sommes tous citoyens d’un monde qui ne va pas bien. C’est pourquoi, quand on parle d’Eveil, il faut souligner que l’Art et la littérature sont des catalyseurs de changement. Ils éveillent les consciences et impulsent un changement.
Le Carré Culturel a pour slogan «Et la conscience s’éveille». C’est dire combien nous sommes en phase avec le thème de l’Eveil choisi pour la Biennale où se mêlent les couleurs de la peinture et l’harmonie des mots. La Biennale de Dakar nous invite à comprendre que l’Art, vecteur de dialogue, de réflexion et de transformation, joue un rôle important dans la société.

Passionnée de politique, vous avez écrit deux ouvrages : Afrique Debout, tome 1, et un roman «Symbil et le décret royal». Avez-vous d’autres ouvrages en préparation ?
Oui, Afrique Debout tome 2 est presque fini, ce sont des chroniques politiques et des sujets d’actualité qui nous interpellent tous. Par ailleurs, de nombreuses personnes m’ont demandé d’écrire la suite de Symbil, j’y suis.

Que pensez-vous de l’évolution des femmes par rapport à la politique, leur engagement et l’accès à de hautes fonctions ?
La situation des femmes en politique en Afrique, est très différente selon les pays, selon le système politique. Les femmes n’ont jamais été absentes des grands combats qui ont été menés par les peuples quelle que soit la situation. On a vu au Sénégal, récemment, que des femmes ont été emprisonnées pour leur engagement politique parmi les milliers de jeunes. Cet engagement politique et cette détermination sont le signe d’une mutation importante. Les femmes doivent continuer leur engagement en politique et être solidaires entre elles pour que leur poids électoral soit mis en avant, ce qui permettra un éveil des femmes sur l’exigence d’une participation concrète à la vie politique.

Vous avez été une femme engagée dans la défense du défunt Président Habré. Par rapport à l’avenir, il y a des rumeurs selon lesquelles vous auriez la volonté de vous engager en politique ?
Les rumeurs partent des propositions reçues. Mais mes priorités sont ailleurs. Une chose est importante, on ne peut détourner son regard du sort des populations de notre continent.
(Vox pop)

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