“Nous avions craint une surenchère dans la traque des opposants après le dernier remaniement ministériel et cette affaire de moeurs qui touche SONKO semble nous donner raison. Il s’agit d’un différend en principe privé mais il prend des proportions dangereuses en ce qu’il touche ici un leader de premier plan arrivé dans le trio de tête à la présidentielle 2019. Nous savons que notre justice est ataviquement inéquitable en ce qu’elle permet à de grands criminels pris en flagrant délit de rester libres tout en mettant tous les moyens – y compris de manière illégale comme l’a prouvé la cour de la CEDEAO dans l’affaire Khalifa Sall ou celle de Karim Wade – pour trouver des éléments à charge contre les principaux opposants. Le peuple devra désormais arbitrer ce combat inégalitaire et comprendre que son avenir est en jeu. En effet s’il accepte la disparition des opposants, il se donne pieds et poings liés à une nouvelle dictature. Le peuple est le vrai dépositaire de notre souveraineté et c’est lui qui au final doit préserver ses acquis par tous les moyens légitimes. Que Dieu préserve notre pays”.
Bruno d’ERNEVILLE
Président du PAC