Les accidents de travail constituent un phénomène inquiétant au Sénégal. Ce problème qui peut bouleverser la vie de toute d’une famille est également un facteur de l’accroissement de la pauvreté. Selon le président l’Association des bureaux de contrôle technique et d’inspection agréés au Sénégal (Acias),
Selon Bruno D’Erneville, qui organisait un atelier de sensibilisation dans ce sens, ce fléau cause une perte de 3 milliards Cfa par an. « Il y a beaucoup d’accidents qui créent des pertes énormes qui sont évaluées à trois milliards de francs Cfa par an. Ce qui n’est pas négligeable, sans compter les conséquences qu’il peut y avoir, quand il y a mort d’homme, sur les familles. Ça peut donc être une cause de l’accroissement de la pauvreté», informe-t-il.
Ce dernier et ses partenaires réfléchissent pour apporter des solutions aux risques d’accident liés au travail lors de cet atelier. «Nous n’allons pas réinventer la roue. Il y a des dispositions qui existent déjà mais qui malheureusement peinent à fonctionner parce qu’au Sénégal comme partout ailleurs, en l’absence de dispositions de répression, les gens font comme ils veulent», regrette-t-il.
Puis il ajoute: «Nous allons, à l’issue de ces travaux, proposer au ministère du Travail, comme nous l’avons fait du reste avec le groupement des sapeurs-pompiers pour la sécurité incendie, travailler sur l’amélioration et l’adaptation des textes pour qu’ils soient plus en adéquation avec nos réalités».
Bruno D’Erneville qui est par ailleurs le directeur général du bureau de contrôle Alpages, souligne que la sécurité a un coup, mais il a un prix également.
C’est-à-dire, dit-il, il faut mettre le prix minimum qu’il faut pour sécurisé au maximum nos populations.
«On ne peut pas aller à un niveau de sécurité des pays développés, mais on peut faire des efforts avec des équipements individuels et collectifs pour au moins minimiser les risques», conclut-il.
Cet atelier a été organisé en prélude à la deuxième édition du Forum africain de l’investissement et de la qualité (FATIQ) ui se tient le 3 et 4 octobre au Palais des congrès du King Fahd palace.
L’organisation de cette année est marquée par le partenariat fort noué avec Préventica international pour sa première édition subsaharienne.
