«Le projet de budget 2022 s’établirait à plus de 5 000 milliards FCFA y compris l’amortissement de la dette. Ainsi, permettez-moi de relever le doublement en dix ans du budget initial 2012 d’un montant de 2 344,8 milliards FCFA », a déclaré, à l’Assemblée nationale, le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo.
Aussitôt, Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre devenu opposant réagit : «Précisions sur les projections budgétaires pour 2022 Le budget initial 2021 a été arrêté à 4589,2 milliards FCFA. La loi de finances rectificative votée le 24 juin dernier a été arrêtée à 4544,6 milliards FCFA, soit une baisse de 44,6 milliards FCFA en valeur absolue et de 1% en valeur relative », dit-il.
Piqué au vif, le ministre des Finances répond, dans un communiqué. «Les projections à partir du budget rectificatif tablent sur un budget 2022 de l’ordre de 5 002 milliards FCFA, soit une progression de 457,4 milliards FCFA en valeur absolue et de 10% en valeur relative et non une augmentation de 1000 milliards FCFA, comme soutenu par l’ancien Premier Ministre Abdoul Mbaye.
Par ailleurs, il faut noter que l’exécution du budget en 2020 a atteint le montant de 3 935,6 milliards FCFA. Par rapport au budget rectificatif 2021 de 4544,6 milliards FCFA, la progression a été de 609 milliards FCFA en valeur absolue et de 15,5% en valeur relative. L’augmentation de notre budget d’environ 500 milliards de francs est une tendance observée depuis deux ans.En définitive, comment peut-on douter d’une progression de 10 % du budget 2022 par rapport à 2021, dans un contexte de relance de l’économie ? L’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye s’est trompé de chiffres et a fait preuve de légèreté ».
A la publication de ce communiqué, Abdoul Mbaye décoche une autre flèche : «Le communiqué du 3 juillet du Ministre des finances confirme ce que je craignais: il construit sa gloriole en performances budgétaires par l’augmentation des dépenses plutôt que par celle des recettes avec maîtrise du déficit. Attendons 2022 et chacun appréciera le contenu des 5000 milliards annoncés », rétorque Abdoul Mbaye.
