A fin mars 2021, l’activité agricole dans la vallée du fleuve Sénégal est caractérisée par une baisse des niveaux de financement, des superficies correspondantes et des réalisations pour les saisons sèches froide et chaude, en rythme annuel.
Concernant la saison sèche froide 2020-2021, le volume de crédit retenu par La Banque Agricole (LBA) s’est établi à 1,325 milliards, en baisse de 38,1%, par rapport à 2019-2020. Selon la Dpee, ce montant correspond à 1 524 hectares, soit un fléchissement de 33,1% par rapport à la campagne précédente.
Pour cette campagne, les prévisions de mise en valeur sont fixées à 19 112 hectares et restent dominées par l’oignon (37%), la tomate industrielle (19%) et le maïs (16%). Ainsi, à fin mars 2021, le taux de réalisation se chiffre à 20 267 hectares, soit 106% des objectifs de mise en valeur. Cette performance est le fruit de l’engouement pour les cultures horticoles comme l’oignon, la tomate ou le gombo en raison de leur forte valeur ajoutée comparée au riz qui n’est économiquement rentable qu’à partir de 05 hectares. En revanche, le niveau de mise en valeur a reculé de 1,7%.
Au titre de la saison sèche chaude (SSC) 2021, La Banque Agricole (LBA) des zones Nord et Est a retenu 8,835 milliards pour son financement, soit un recul de 1,3%, en variation annuelle. Cette baisse du financement accordé par la LBA est due aux niveaux de remboursement du crédit de la SSC 2020 et de l’hivernage 2020-2021 qu’elle a jugé insatisfaisants. Face à cette situation, l’établissement de crédit a posé des conditions drastiques telles que les apports personnels ou l’application de moratoires qui ont occasionné des hésitations au niveau des producteurs.
Par ailleurs, les superficies correspondantes ont enregistré un repli de 1,2%, s’établissant à 23 694,5 hectares. Cette situation est liée, principalement, au retard du démarrage de la campagne à cause de la livraison tardive des périmètres de Bakel, à la non exploitation du casier de Grand Digue-Telle ainsi qu’à la révision à la baisse des prévisions de semis de la Compagnie agricole de Saint-Louis (CASL). Pour leur part, les prévisions de mise en valeur des surfaces agricoles portent sur 54 780 hectares dont 99% (54 050 hectares) réservés à la riziculture. Pour cette dernière, les semis et 20 000 repiquages ont atteint 33 604 hectares, en baisse de 19,5% par rapport à la même période de 2020.