Changement de monnaie : Sonko doute de l’efficacité de l’Eco Uemoa et Cedeao

Eco-Finance

Le leader de Pastef doute de la capacité de la future monnaie ouest-africaine soit capable de sortir la sous-région de la pauvreté. Ousmane Sonko qui s’exprimait, par visioconférence au colloque international sur la future monnaie ouest-africaine, affirme que les objectifs de développement sont axés à l’industrialisation.

Or, d’après lui, cette monnaie ne peut pas satisfaire cet objectif parce qu’on a fait le choix d’une monnaie qui privilégie les importations au détriment des politiques d’industrialisation et d’exportation de nos matières premières.

«Le franc Cfa Eco tel qu’il se présente, n’est pas la monnaie qu’il nous faut pour réaliser nos objectifs de développement. Aucune politique de développement n’est possible en réalité s’il occupe le levier monétaire à côté des autres leviers, notamment budgétaire, parce que nous n’avons pas la possibilité de développer une politique monétaire. Les leviers budgétaire et monétaire doivent servir à la réalisation de nos objectifs de développement.», dit-il.

« Souvent j’entends dire qu’on fait des mauvaises critiques au franc Cfa par rapport à la flexibilité parce que les présidents réunis avec le gouverneur de la Banque centrale ont la possibilité de revoir la parité à tout moment. Mais nous parlons de flexibilité qui nous permet en temps réel et en permanence de nous ajuster  et de pouvoir supporter les chocs. Nous avons besoin de l’instrument monétaire comme tout autre instrument comme budgétaire », explique encore le député

Ousmane Sonko a profité de ce colloque pour jeter une pierre dans le jardin du Chef de l’Etat. Il affirme que lorsqu’on analyse les arguments des défenseurs du Cfa, ils semblent dire qu’il ne faudrait pas confier l’instrument monétaire aux élites africaines, car elles sont simplement irresponsables. Elles sont irresponsables à gérer une monnaie parce qu’elles seraient tentées d’entamer toutes les réserves et d’exagérer la planche à billets pour combler leur carence au plan économique, dit-il. Il affirme qu’avec tout ce qui se passe en matière de gestion avec nos autorités sur la gestion des ressources naturelles, fiscales et budgétaires en annulant des dettes fiscales à tout-va, il y a de quoi nourrir ces inquiétudes et nous les partageons avec tout le monde.

« La génération que nous représentant nous n’avons pas ce complexe. Nous refusons d’être ce majeur non émancipé qu’il faut toujours avoir sous tutelle », raille Sonko. D’après lui, on nous parle des pays africains qui ont leur monnaie et qui ont des difficultés, mais on ne nous parle des autres pays qui se portent très bien avec leur monnaie.


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