Au mois d’août 2022, le climat des affaires s’est, en rythme mensuel, dégradé. L’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a perdu 4,2 points et reste en dessous de sa moyenne de long terme. Cette dégradation est imputable, en grande partie, au recul de l’activité des prestataires de services et du secteur du commerce. Sur un an, l’indicateur du climat des affaires a aussi diminué de 7,4 points comparativement à la même période en 2021, selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
Dans l’industrie, les chefs d’entreprises enquêtés ont en majorité déploré l’approvisionnement difficile en matières premières (42%), la concurrence supposée déloyale (27%), l’insuffisance de la demande (24%), le recouvrement difficile des créances (21%) et la fiscalité (9%) comme principales contraintes à l’activité. Toutefois, le climat des affaires s’est amélioré (+1,5 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, à la faveur de l’optimisme des enquêtés quant aux perspectives de production.
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés sont le recouvrement des créances (100%), le coût des intrants (75%), la fiscalité (50%), la demande (50%) et la concurrence (28%). Néanmoins, le climat des affaires s’est renforcé (+3,0 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, du fait de l’orientation favorable des soldes d’opinions relatives aux commandes publiques et leurs perspectives, selon la Dpee.
Au titre des services, les interrogés ont majoritairement évoqué les difficultés de recouvrement des créances (55%), la concurrence jugée déloyale (45%), la demande (36%), la fiscalité (27%) et les délestages (9%) comme les principales entraves à l’activité sur la période. Par ailleurs, le climat des affaires s’est fortement dégradé (-8,2 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel reflétant essentiellement, l’orientation défavorable du solde d’opinion relatif aux chiffres d’affaires réalisé et attendu ainsi qu’aux perspectives de tarifs, d’après notre source.
S’agissant du commerce, les difficultés relevées sont la fiscalité (67%), le recouvrement des créances (67%), la concurrence jugée déloyale (50%), l’accès au crédit (33%), l’insuffisance de la demande (67%), l’approvisionnement difficile en marchandises (17%) et les délestages d’électricité (17%). En outre, le climat des affaires a perdu de 2,7 points sur une base mensuelle, traduisant au pessimisme des enquêtés par rapport au chiffre d’affaires, aux commandes reçues et aux perspectives de chiffres d’affaires.