Par Papa Mody Sow, journaliste consultant
Devant cette série noire d’accidents de la circulation nous privant ou mutilant des êtres qui nous sont si chers, la nation toute endeuillée pleure. Pas de la politisation du malheur qui nous rappelle à nous tous, nos devoirs citoyens et nos comportements criminogènes. Seul un pouvoir dictatorial – inadéquat d’ailleurs avec notre ADN profondément démocrate au point de friser le laxisme – peut cependant mettre fin à nos extravagances se transformant en excroissances. La mort est semée impunément dans nos quartiers, nos familles, dans nos lieux de rassemblements populaires, dans nos cortèges et meetings politiques, dans nos moyens de transports collectifs, dans nos marchés, dans nos chantiers, dans nos écoles, dahras et universités, dans les milieux sportifs et dans les hôpitaux, dans la mer et les fleuves.
Le culte du mensonge, du viol et du vol, du gain facile, de la légèreté est passé par là. Donc le phénomène est devenu massif et gangrène notre société dans tous ses segments. Ceci depuis de nombreuses années ! Cela n’est l’affaire ni d’un ministre encore moins d’un politicien endiablé ! C’est imputable avant tout à la défaillance de tout un système comportemental banalisant la vie humaine.
Le rétablissement de la peine de mort s’impose. Le durcissement du code pénal en matière de crimes s’impose. Le banditisme de grands chemins est à traquer au quotidien. L’indiscipline et l’inconscience professionnelle doivent être combattues moralement, religieusement, idéologiquement, mais aussi fermement par des moyens militaires et policiers.