Selon le dernier rapport Commodity Markets Outlook de la Banque mondiale, les prix mondiaux des produits de base en 2025 devraient tomber à leur plus bas niveau

Commerce-consommation-Le Sénégal importe 300 milliards de francs en riz

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«Le Sénégal importe un million cent de tonnes de riz d’une valeur de 300 milliards de francs Cfa. On a libéralisé le riz en 1995. Avant il y avait un système de quota. L’Oncad importait bateau par bateau. Chaque mois, on venait acheter à une période bien déterminée. C’était très bien organisé et les prix homologués», a déclaré Moustapha Fall, importateur de riz. Il rappelle qu’en 2022, les autorités ont essayé de baisser les prix. D’après lui, elles voulaient faire coûte que coûte une action pour montrer aux populations qu’il est possible de faire une baisse.

«C’est comme à l’époque, en 2003, lorsque j’ai dit à Wade que si on ne fait rien, on arrivera un moment où il y aura une crise et on ne pourra plus rien faire. C’est ce qui était arrivé en 2008, cinq ans après avec les émeutes de la faim. Je lui avais également dit que la seule solution était de suspendre les droits de douanes sur les denrées de première nécessité. Mais cette mesure demande beaucoup d’argent. L’Etat ne peut pas la tenir longtemps », dit-il dans un entretien accordé à WalfQuotidien.

Selon lui, la solution n’est pas la subvention. «Ce n’est même pas fiable de subventionner des produits étrangers. Et puis on n’a même pas les moyens, parce qu’on ne peut pas maîtriser les prix. S’ils continuent à monter, est-ce qu’on va continuer à subventionner. Il voulait le faire, mais il n’a pas trouvé de l’argent dans les caisses. Comment vont-ils le faire maintenant? Aller s’endetter pour subventionner. La Fmi ne sera même pas d’accord, ni la Banque mondiale. Les nouvelles autorités doivent dire la vérité aux Sénégalais », poursuit Moustapha Tall.

«Faisons en sorte d’avoir une autosuffisance, même si c’est à court ou moyen terme, il faut avoir une souveraineté alimentaire à tout prix. Il faut un gros budget pour ça. Mais il faut savoir là où il faut le mettre, parce qu’on peut vouloir quelque chose sans savoir comment y arriver. Si on crée une structure qui a le monopole de l’achat du paddy. Le producteur va vendre son paddy à la société qui a été mise en place qui va à son tour remettre le paddy aux usines pour le décortiquer. Ces dernières vont faire le travail pour mettre le riz dans des sacs propres avant de le commercialiser. Il y aura de la qualité. Ainsi, on saura combien le Sénégal produit par an. Mais jusqu’à présent, personne ne peut vous dire avec exactitude ce que nous produisons. Il n’y a aucune donnée fiable », indique-t-il ajoutant que c’est en fonction de ça, qu’on saura également le quota que chaque commerçant est autorisé à importer. Mieux, dit-il, l’importation se fera par appel d’offres international. On dit que le Sénégal a besoin de 500 mille tonnes; les pays producteurs, Thaïlande, Pakistan etc. vont soumettre leur candidature et on choisit la meilleure offre. Le riz que nous consommons, c’est seulement le Sénégal qui en veut à cette quantité. Donc, le prix va être bas. Et au bout de quelques années, on va atteindre l’autosuffisance.Commerce-consommation

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