En mars 2021, le solde de la balance commerciale a affiché un déficit de 105,8 milliards, soit une dégradation 54,2 milliards par rapport au mois de février 2021, selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
Celle-ci s’explique par un rythme d’évolution des importations (+34,5% ; +97,3 milliards) plus rapide que celui des exportations de biens (+15,8% ; +31,1 milliards). Par conséquent, le taux de couverture des importations par les exportations a baissé de 9,7 points de pourcentage pour se situer à 60,2% en mars 2021.
Les exportations de biens chiffrées à 228,5 milliards au mois de mars 2021, ont enregistré une hausse de 15,8% (+31,1 milliards) par rapport au mois de février 2021. Cette situation est essentiellement due au renforcement des exportations d’or brut (+12,3 milliards), de titane (+7,3 milliards), d’engrais minéraux et chimiques (+6,8 milliards), de ciment (+2,6 milliards) et de zircon (+2,0 milliards). Toutefois, les exportations de produits alimentaires se sont repliées de 12,3 milliards consécutivement à la contraction des ventes à l’extérieur de produits arachidiers (-18,8 milliards). En outre, les importations des produits pétroliers ont affiché, pour leur part, une baisse de 1,4 milliard sur la période.
En glissement annuel, les exportations de biens se sont confortées de 49,0% (+75,1 milliards), reflétant ainsi la progression des exportations de produits alimentaires (+35,9 milliards), d’or brut (+19,7 milliards), d’engrais minéraux et chimiques (+7,0 milliards), de ciment (+2,7 milliards), de produits pétroliers (+1,9 milliard) et de titane (+1,2 milliard).
S’agissant des ventes à l’étranger de produits alimentaires, la hausse est liée principalement à l’accroissement des exportations de produits arachidiers (+31,5 milliards). En revanche, des baisses sont notées au niveau des ventes d’acide phosphorique (-2,8 milliards) et de zircon (-0,5 milliard)
Concernant les importations de biens, elles sont passées de 282,5 milliards en février 2021 à 379,9 milliards au mois de mars 2021, soit une progression de 34,5% (+97,4 milliards). Cette hausse reflète l’augmentation de la valeur des importations de produits pétroliers (+38,3 milliards), de produits alimentaires (+11,2 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (+5,2 milliards) et de produits pharmaceutiques (+3,2 milliards). Le renforcement des importations de produits pétroliers est tiré à la fois par l’accroissement des achats d’huiles brutes de pétrole (+27,3 milliards) et de produits pétroliers raffinés (+11,0 milliards). En revanche, les importations de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » ont baissé de 2,0 milliards, en variation mensuelle.
En glissement annuel, les importations de biens se sont repliées de 21,9% (-106,3 milliards) sous l’effet de la contraction des achats à l’extérieur de produits pétroliers (-57,8 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (-22,8 milliards), de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » (-19,8 milliards), de produits alimentaires (-6,5 milliards), et, dans une moindre mesure, de produits pharmaceutiques (-0,8 milliard). S’agissant des importations des produits alimentaires, la baisse est liée, en partie, au recul des achats d’huiles et graisses animales et végétales (-8,4 milliards), de riz (-4,2 milliards) et de maïs (-1,5 milliard), comparativement à la même période de l’année 2020.
Concernant les importations de biens en provenance des pays de l’UEMOA, elles sont évaluées à 6,2 milliards au mois de mars 2021 contre 5,3 milliards le mois précédent, soit une augmentation de 26,2% (+1,4 milliard). Elles représentent 1,8% de la valeur totale des importations de biens, soit 0,1 point de pourcentage par rapport au mois de février 2021. La Côte d’Ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone, avec une part évaluée à 90,8% en mars 2021 contre 93,5% le mois précédent. Les achats en provenance de ce pays ont, principalement, porté sur les « fruits et légumes comestibles », les « matières plastiques artificielles » et les « produits des industries para chimiques » qui en ont représenté, respectivement, 13,7%, 8,3% et 6,7% sur la période.