Les conditions dans certaines prisons et quelques centres de détention étaient dures etpotentiellement délétères du fait du manque de nourriture, de la surpopulation, de l’insalubrité et de l’insuffisance des soins médicaux, selon un rapport du département d’Etat américain.
Conditions matérielles : La surpopulation était endémique.
Par exemple, la maison d’arrêt de Rebeuss, principale prison de Dakar, accueillait plus du double du nombre de prisonniers qu’elle était censée héberger. Les femmes détenues bénéficiaient généralement de meilleures conditions que leurs homologues hommes. Les personnes en détention provisoire n’étaient pas toujours séparées des prisonniers condamnés.
Les détenus mineurs étaient souvent incarcérés avec des adultes ou autorisés à se mélanger librement avec eux pendant la journée.
Les jeunes filles étaient détenues avec les femmes. Les nourrissons et nouveau-nés étaient souvent gardés en prison avec leur mère jusqu’à l’âge d’un an, sans cellules spéciales ni soins médicaux ou
rations alimentaires supplémentaires.
Outre la surpopulation, une organisation non gouvernementale (ONG), l’Organisation nationale des droits de l’homme, a déclaré que l’insalubrité constituait un problème majeur. L’alimentation de piètre qualité et en quantité insuffisante, l’accès limité aux soins médicaux, la chaleur étouffante, la mauvaise évacuation des eaux et les invasions d’insectes ont également posé problème danstout le système pénitentiaire.
Selon les statistiques du gouvernement les plus récentes disponibles, 25 prisonniers sont morts dans les prisons et les centres de détention en 2018. Si les responsables, notamment des membres du personnel pénitentiaire et d’autres prisonniers, peuvent avoir fait l’objet de sanctions disciplinaires internes au sein de l’établissement, aucune poursuite n’a été intentée et aucune autre mesure officielle prise à leur encontre.
Le 27 août, le court-circuit d’un entilateur aurait provoqué l’électrocution de deux détenus dans la maison d’arrêt de Rebeuss. Les autorités seraient en train de mener une enquête.
Administration : Les autorités n’ont pas toujours enquêté de façon crédible sur les accusations de mauvais traitements. Des médiateurs étaient disponibles pour donner suite aux plaintes, mais les prisonniers ne savaient pas comment les contacter ou comment porter plainte. Les autorités ont autorisé les prisonniers et les détenus à porter plainte auprès des autorités judiciaires sans être censurés et à demander une enquête sur les allégations crédibles de conditions inhumaines, mais rien n’indiquait que des agents de l’État aient mené la moindre enquête.