La pandémie aura des conséquences rapides et substantielles sur la lutte contre la pauvreté. Rien qu’en 2020, elle pourrait entraîner entre 88 et 115 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté. Le nouveau coronavirus provoque de graves perturbations à tous les niveaux, de la vie quotidienne au commerce international. Les plus pauvres en payent le plus lourd tribut en termes d’incidence de la maladie et de taux de mortalité.
« Cela signifie concrètement que les enfants n’iront pas à l’école, que les taux de mortalité et de malnutrition risquent d’augmenter, que la qualité de l’eau va se détériorer, en même temps que de nombreux autres indicateurs », a expliqué il y a quelques semaines Axel van Trotsenburg, directeur général de la Banque mondiale pour les Opérations, lors des Assemblées annuelles 2020. « Nous le constatons déjà dans les données disponibles pour les secteurs de la santé et de l’éducation. Cette situation nous préoccupe, et nous sommes plus que jamais déterminés à redoubler d’efforts pour y faire face.
Les premiers résultats de pauvreté de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM 2018/2019) montrent que l’incidence de la pauvreté individuelle au Sénégal est de 37,8% selon l’approche basée sur le seuil de pauvreté national.