Côte d’Ivoire: un métro pour désengorger Abidjan

Eco-Finance

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian a assisté, lundi 2 octobre, à l’ouverture de la deuxième édition des rencontres économiques franco-africaines, Africa 2017, dont l’objectif est de relancer les échanges entre la France et l’Afrique dans le secteur privé. Il a réitéré le soutien de la France à la Côte d’Ivoire, soulignant que Paris avait accordé un prêt de deux milliards d’euros devant notamment servir au financement du métro urbain d’Abidjan.

Rfi.fr

C’est l’un des projets emblématiques du moment dans la capitale économique ivoirienne. La construction du métro de la ville, qui permettra le transport d’environ 300 000 personnes par jour, vise à « résoudre le problème des embouteillages à Abidjan, qui engendrent des pertes importantes pour l’économie ivoirienne », a ainsi indiqué l’ancien ministre des Transports Gaoussou Touré.

C’est l’heure de la présentation du projet en gare de Treichville : « Bonjour à tous. Je suis Kinapara Coulibaly, directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD)… » Sur l’écran, un magnifique train gris et bleu traverse la ville d’Abidjan à vive allure ; mais c’est un convoi qui est encore virtuel. Le tracé de cette ligne n°1, lui, est déjà dessiné : 37 kilomètres du nord au sud de la ville, « en passant par la commune d’Abobo, Adjame, Plateau, Treichville, Marcory et  Port-Bouët… », continue Kinapara Coulibaly.

Voitures pare-chocs contre pare-chocs

Pour mieux se rendre compte de l’ampleur du chantier à venir, direction l’unique voie de chemin de fer à bord d’une draisine. Avant d’arriver dans le sud du quartier d’Adjamé, le petit train jaune se fraie un passage entre les habitants qui traversent les voies. De part et d’autre, des rails, des baraques de taule et de parpaings. Sur la bretelle d’autoroute en contrebas, les voitures sont pare-chocs contre pare-chocs.

Dans cinq ans, cette scène n’existera peut-être plus. « Quand on traverse ces zones très déshéritées, précise Jean-Yves le Drian, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, qui vont être transformées inévitablement, il faudra aussi un accompagnement social très important. Il va permettre la réhabilitation de plusieurs quartiers. Il va permettre un brassage de population. Et il va être aussi très important pour l’environnement. »

Selon nos informations, 80 millions d’euros ont été programmés au titre du dédommagement pour le démantèlement de l’habitat informel sur le tracé de la ligne numéro 1 du métro d’Abidjan.

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