Macky SALL procède ce lundi 27 décembre 2021 au lancement de l’exploitation commerciale du Train express régional (TER). Projet phare du Plan Sénégal Émergent (PSE), le TER est un système de transport de masse de dernière génération à l’aune des ambitions d’émergence de notre pays.
D’un coût de780 milliards FCFA hors taxes dont 76 milliards pour la libération des emprises et 10 milliards d’accompagnement pour les projets sociaux, le Train express régional est le fruit d’un montage financier innovant sur la base d’un crédit à taux concessionnel de 2% étalé sur 25 ans. Le financement provient de :
- Banque islamique de développement (BID) : 197 milliards FCFA
- Banque africaine de développement (Bad) : 120 milliards
- FRANCE TOTAL : 196,6 milliards FCFA
- Agence française de développement (AFD) : 65 milliards FCFA
- Trésor public : 53,6 milliards FCFA
- Appui budgétaire : 65 milliards FCFA
- Banque publique d’investissement (Bpifrance) : 13 milliards FCFA
- L’Etat du Sénégal a fourni le complément
Caractéristiques du TER :
Du point de vue des caractéristiques techniques, le TER qui fonctionne en bi-mode, électrique et thermique, est doté d’une vitesse de 160km/h, circule sur deux voies standards et une voie métrique de 36 km pour chacune, soit 108 km. Quatorze (14) gares seront desservies sur son itinéraire qui se présente comme suit :
- Gare de Dakar-Ville de Diamniadio, soit un trajet de 45 minutes ;
- A terme, l’itinéraire sera prolongé jusqu’aux villes de Mbour et de Thiès ;
- Une convention signée avec le Petit train bleu permettra aux voyageurs, à partir de Diamniadio, de se rendre à Thiès par voie ferroviaire ;
- La 2eme phase du TER, soit 19 km de voies supplémentaires, reliera Diamniadio à l’aéroport AIBD en fin 2023.
Pour la première phase, le TER pourra transporter chaque jour, pas moins de 115 000 voyageurs.
Les tarifs :
- Dakar-Thiaroye : 500 F
- Dakar-Rufisque : 1 000 F
- Dakar-Diamnadio : 1 500 F
- Première classe : 2 500 F
Nombre de wagons et rotations :
- Chaque train possède 4 wagons ayant une capacité maximale de 565 passagers avec deux niveaux de confort ;
- Un train s’ébranle toutes les 20 minutes jusqu’à 22h ainsi que le dimanche
Commodités du voyage :
- Wifi, tablettes de pose d’ordinateur, liseuses et prises de 220 volts à la disposition des voyageurs de la 1ère classe
- Climatisation pour l’ensemble des voyageurs
Les entreprises sénégalaises impliquées dans la construction du TER :
Ces entreprises sénégalaises participent dans le cadre de Consortiums aux travaux de mise en place du TER, avec des marchés gagnés directement :
-CSE
-GETRAN
-CDE
-EIFFAGE SENEGAL
-SERTEM
A signaler que plusieurs PME locales sont intervenues dans le cadre de sous-traitances.
Le nombre de Sénégalais ayant travaillé à la réalisation du TER
- 8 500 Sénégalais ont travaillé dans la phase construction du TER.
- 1 000 employés directs ont été recrutés pour l’exploitation du TER dans le cadre d’une sélection rigoureuse, découlant d’une mise en compétition de 68 500 curriculum-vitae (CV).
- 2 000 employés indirects ont travaillé pour les services annexes et hors trafic
La provenance des matériaux de construction :
Tous les matériaux et leur transport (ciment, sable, granulats petit diamètres et ballastes) proviennent de fournisseurs locaux
Le mode d’exploitation du TER :
- L’Etat de SENEGAL a confié l’exploitation à la Société SETER, dans le cadre d’un contrat d’exploitation et de maintenance, pour une durée permettant un transfert effectif de compétences pour que la société nationale prenne le relais
- Toutes les infrastructures du TER appartiennent à l’Etat et sont gérées par la Société nationale de patrimoine SETER.
- La Société SENTER a signé un contrat de gestion (sous-traitance de l’exploitation et de la maintenance) avec la Société SETER
Les parts de l’Etat à SETER et à SENTER :
- A SETER : L’Etat sénégalais est actionnaire à 34% au capital (les actions de l’Etat du Sénégal sont portées par Le FONSIS avec trois administrateurs au Conseil d’administration de SETER
- A SENTER : L’Etat sénégalais est actionnaire à 100 % au capital
Le nombre de Sénégalais employés dans l’exploitation du TER :
Sur les 1000 employés, 984 sont des Sénégalais et les 16 autres, des expatriés
Personnes impactées et indemnisées
Sur un total de 16 029 Personnes affectées par le projet (Pap) identifiées, 16 022 (99,96%) ont été conciliées et 15 231 (95,02%) ont été payées
En complément des processus d’indemnisation et d’accompagnement social des PAP, l’Etat est en train de mettre à disposition plusieurs sites de recasement dont l’aménagement d’une Zone de Recasement
INFRASTRUCTURES DE MACKY SALL
Le Train Express Régional (TER) que le Président Macky SALL inaugure le lundi 27 décembre, porte « notre ambition de progrès, de bien-être et de modernité », faisait-il remarquer le 14 janvier 2019 dans son discours de réception du tronçon Dakar-Diamniadio (36 km).
Cette réalisation, une des infrastructures de dernière génération du Plan Sénégal Emergent, est le « tout premier projet ferroviaire de l’histoire du Sénégal indépendant, soit 136 ans après l’ouverture, en 1883, du tronçon Dakar-Rufisque », un point d’histoire rappelé par le Président de la République.
La ligne de TER a été mise en œuvre en ayant à l’esprit, a-t-il dit, que « les Sénégalais et les Sénégalaises méritent de voyager dans le confort et la sécurité, en maitrisant leur temps, avec un système de transport de masse, répondant aux meilleurs standards internationaux ».
« Premier du genre en Afrique de l’Ouest », ce train vise en effet à désengorger Dakar, qui concentre sur 0,3 % du territoire le cinquième des 17 millions de Sénégalais et la quasi-totalité des activités économiques du pays.
Les embouteillages coûtent officiellement à la ville 152 millions d’euros soit 99.705.500.000 CFA par an, selon une étude récente.
Il s’agit aussi, rappelle le Président Macky SALL, de « créer de nouvelles activités génératrices de revenus dans les haltes et les gares ; et renforcer la vocation des pôles de développement comme Diamniadio, la Zone Économique de Diass, le nouvel Aéroport International Blaise Diagne et les localités environnantes ».
« C’est une grande révolution qui s’opère pour notre système de transport urbain et interurbain », assure-t-il.
En plus d’une autoroute à péage fonctionnelle depuis dix ans, ce nouveau train sera combiné à des lignes de bus rapides en construction à Dakar et devant prochainement circuler sur des voies réservées. Dans une seconde phase, le TER permettra de rejoindre en 45 mn l’aéroport Blaise Diagne de Diass, sur 57 km.
« Pour cette première de l’histoire du Sénégal indépendant, nous avons en effet choisi de faire en même temps un saut technologique, en nous projetant directement à la pointe du progrès ».
Donnant plus de détails sur ce bijou technologique à l’intérieur duquel « les passagers voyageront dans le confort, en restant connectés pour le travail ou le loisir, en contact avec la famille, les amis et les collègues », il explique : « Nous avons opté pour un chemin de fer rapide, doté des technologies les plus modernes ; un chemin de fer à écartement standard et à traction bi-mode, diesel et électrique ».
« En effet le TER n’est pas seulement un moyen de transport rapide. Plus que le parcours d’une station à une autre, il nous projette à grande vitesse dans le temps de la modernité », a-t-il dit.
Le Président de la République a aussi salué l’abnégation des populations impactées par le projet, relevant que « comme partout dans le monde, les grands travaux occasionnent aussi des désagréments à des populations habituées depuis des années à leur habitat, à leur voisinage et à leur environnement ».
« Ces désagréments ne sont pas réparables », a-t-il admis, en remerciant chaleureusement encore une fois les populations impactées pour leur « esprit citoyen ».
Au moment de la réception de la ligne Dakar-Diamniadio, l’Etat avait déjà consacré un montant de 50 milliards FCFA aux dédommagements. « D’autres mesures d’accompagnement ont également été prises, notamment l’allocation de parcelles de terrains, la construction du nouveau marché moderne de Thiaroye, pour environ 7 milliards FCFA et l’octroi d’une enveloppe de plus de 10 milliards FCFA pour la réalisation de diverses infrastructures dans les communes traversées par le projet » explique également le Chef de l’Etat.
Le volet social ne s’arrête pas là car un nouveau site de recasement est prévu à Sébikotane au profit des mécaniciens et ferrailleurs qui ont accepté de libérer les 7 hectares du site de Colobane sur lequel est construit le Centre technique de maintenance des Trains.
Le Président Macky SALL a assuré que « l’Etat restera aux côtés de tous les impactés jusqu’au règlement définitif de tous les cas ».
« J’y veille personnellement », a-t-il conclu.
L’IMPRESSIONNANT ACTIF INFRASTRUCTUREL DU PRESIDENT MACKY SALL
Le Sénégal figure dans le TOP 10 des meilleurs réseaux routiers et autoroutiers africains. En 2020, neuf (09) projets routiers ont été achevés, sur un linéaire de 425 Km de routes revêtues, avec leurs ouvrages connexes, ponts et autoponts, en plus des pistes rurales, dont le réseau sera densifié dans le cadre de la 2e phase du PUDC.
Aujourd’hui, le Sénégal compte pas moins de 221 km d’autoroutes. Le lancement du chantier de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack sur 100 Km, suivi du projet Thiès-Tivaouane-Saint-Louis, sur 167 Km viennent consolider l’actif infrastructurel du Président de la République.
En matière de services de transports, un vaste programme de renouvellement du parc de transport urbain (bus et cars) a été mis en place. A cet effet, entre 2000 et 2011, 409 bus de Dakar Dem Dikk, ont été renouvelés, soit 34 bus par an alors que sur la période 2012 à 2018, 710 bus ont été mis en service, soit une moyenne de 142 bus par an. Ce programme touche aussi bien Dakar que sept (07) autres villes du pays (Saint-Louis, Tambacounda, Kaolack, Thiès, Louga, Ziguinchor, Tivaouane) avec la mise en circulation de 287 bus.
L’ambition du Gouvernement, à travers le PSE, est d’ériger le Sénégal en véritable hub logistique grâce à la réalisation, entre autres, de la ligne à écartement standard (1,400m) Dakar-Tambacounda en vue de contribuer aux transports des biens et des équipements lourds sur cet axe central de développement des industries minières.
Source : BIG