Crime de masse : Le Premier ministre plaide pour une justice forte

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Le premier ministre,  Mahammad Boun Abdallah Dionne a plaidé ce mardi, à Dakar, pour une justice forte capable de traiter les crimes de masse. «Une justice forte et performante passe nécessairement par le relèvement des budgets des ministères de la justice des pays africains, une domestication des normes internationales, une formation pointue et continue des acteurs judiciaires et enfin une modernisation de nos systèmes judiciaires», déclare Mahammad Boun Abdallah Dionne. « L’impunité est plus qu’un fait : c’est un système dans lequel les valeurs fondamentales qui régissent les sociétés se trouvent inversées et bafouées et où les auteurs de crimes de masse ne se sentent nullement inquiétés», poursuit-il. Le Premier ministre s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la  conférence internationale axée sur le  thème: « Le renforcement des systèmes judiciaires nationaux africains par le biais de la complémentarité et de la coopération efficace et dynamique avec la Cpi »

Le Premier ministre qui note que les crimes de masse remettent en question l’existence même de l’humanité,  plaide pour « un combat universel » efficace contre l’impunité en vue de consolider l’Etat de droit.

Aussi, Mahammad Boune Abdallah Dionne appelle les Etats à unir leurs forces. Car selon lui,  la subsidiarité doit être l’épine dorsale de la lutte contre l’impunité, puisqu’avec ce principe, consacré par le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale, la justice pénale internationale ne prime pas sur le droit national mais complète ses failles et ses faiblesses lorsque les systèmes judiciaires nationaux ne disposent pas des capacités nécessaires ou n’ont pas la volonté pour juger ces crimes de masse.  « Les États conservent leurs responsabilités premières en matière de poursuite et de répression des crimes internationaux. Le principe de complémentarité fait aussi naître celui de coopération. Le développement de la coopération est, pour l’avenir de la Cour pénale internationale, un défi majeur pour les années à venir»,  fait-il remarquer.

 

 

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