Par A. C. Ndiaye, professeur d’économie au lycée technique de commerce Delafosse
Une économie extravertie est celle dont l’importance de la production est orientée vers les marchés étrangers, c’est à dire une stratégie d’ouverture sur l’économie mondiale. Elle s’appuie sur des avantages particuliers (matières premières main-d’œuvre abondante qualifiée et bon marché). Cette stratégie a été mise en œuvre dans les NPI.
A l’inverse un développement autocentré est un modèle de développement accordant la priorité au marché intérieur et refusant la participation à la spécialisation internationale. Encore appelé développement autonome ou introverti, ce modèle repose sur la formation d’une base industrielle nationale privilégiant certaines branches industrielles ayant des effets d’entrainement sur les autres activités économiques. C’est un modèle de développement ayant pour but l’autonomie et non l’autarcie.
La croissance inclusive est une modalité de croissance élevée qui consiste à :
– augmenter le volume d’emploi et de meilleure qualité pour toutes les catégories de la population
– améliorer le niveau de vie de tous
– favoriser les investissements dans le développement des compétences de tous
– moderniser le marché du travail et le système de protection sociale
– réduire les inégalités sociales
– adopter des mesures favorables à un environnemental non pollué.
Sources :
- Dictionnaire d’économie et de sciences sociales Yves capul
- Lexique d’économie Dalloz
De ce qui précède une croissance extravertie ou un développement extraverti n’est pas une mauvaise chose en soi tout dépend de l’origine du financement de ce développement et des biens et services échangés sur les marchés étrangers.
De même un développement autocentré peut se heurter à des obstacles tels que le financement des investissements et le choix technologique.
Les deux modèles de développement se suivent et se complètent. Notre économie est dominée par une ouverture et une dépendance et non l’extraversion qui se manifeste par l’intensification des échanges internationaux, l’appel de capitaux étrangers et la recherche de débouchés extérieurs.