Débat sur les passeports diplomatiques basta !

Contribution

Par Papa Mody Sow

Socrate n’avait-il pas raison dire comme me le rappeler récemment le ministre conseiller Dr Serigne Diop Guéye :”que ceux qui savent gouvernent!”.

En effet, la gestion d’un état ne saurait être confondue avec la transparence absolue. C’est pourquoi la question du secret d’état, du devoir de réserve est au cœur de la bonne gouvernance d’état, et couvre la décision de l’autorité.

Pendant la période de la guerre froide mais aussi  dans la pratique diplomatique souterraine, beaucoup de citoyens soit persécutés comme les militants de la lutte de libération nationale ou des droits de l’homme,  soit pour des raisons d’état comme les chargés de missions secrètes, ont bénéficié  de tout temps de ces précieux sésames comme les passeports diplomatiques ou les sauf-conduits pour pouvoir vivre en exil, circuler librement à travers les frontières, accomplir des tâches délicates ou échanger des commodités de haute sécurité. Les mêmes traditions demeurent,  malgré les discours sur la bonne gouvernance dans le monde moderne. Aucun état ne peut faire l’exception!

Nous pourrions citer de nombreux militants droits de l’hommistes, des personnalités religieuses et coutumières, des hommes d’affaires, des parlementaires et leurs familles ou des concitoyens  aujourd’hui disparus ou vivants qui ont eu bénéficié de nationalité étrangère.

Le monde fonctionne ainsi.

Donc arrêtons ce débat malsain et qui affecte la diplomatie de notre pays. Des maladresses de cet acabit nous ont coûté cher dans nos relations internationales, dans le passé sous le régime socialiste ou sous celui de la première alternance.

Même s’il est vrai qu’il nous faut revenir à l’orthodoxie dans la délivrance des passeports diplomatiques et assimilés, aucun procureur ne peut s’auto-saisir ou être saisi en la matière, aucune personnalité de l’état, aucun parlementaire ne saurait être traduit en justice pour trafic de  ce genre de documents. Les conséquences seraient lourdes sur le plan diplomatique.

 Au Sénégal,  nous avons la fâcheuse habitude de discuter de tout ou de rien. Mais sur de telles questions, disons respectueusement: basta!

 Journaliste consultant

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