Le système de planification doit être réformé pour rendre plus efficace les interventions publiques. L’annonce a été faite par le secrétaire général du ministère de l’Economie et du Plan lors d’un atelier.
Le ministère de l’économie, du Plan et de la coopération a lancé les travaux de la réforme du système national de planification. C’est l’objectif de l’atelier qui a est organisé hier par les élus locaux concernés. «La dernière réforme du système de la planification date de 1987. Cela fait 32 ans aujourd’hui. Le monde bouge, les instruments et la transformation économique bougent, donc il est tout à fait compréhensible qu’après plusieurs années qu’on puisse se réunir pour penser la réforme du système de pilotage de politique publique et une meilleure cohérence d’ensemble de tous les instruments qui existent en matière de pilotage de l’économie”, affirme Pierre Ndiaye, le Secrétaire général dudit.
Selon lui, cette réforme va permettre de corriger un déficit de cohérence dans la chaîne de planification. “Le Système national de planification ne peut embrasser tous les aspects jusqu’à la mobilisation des ressources au niveau communal, mais il permettra la mise en place de tout un dispositif qui facilitera le travail aux collectivités locales. Aussi, il permettra au gouvernement de bien mener sa politique, de trouver des ressources nécessaires pour une bonne mise en oeuvre des politiques”, explique M. Ndiaye.
A l’en croire, il faut en permanence assurer la cohérence d’ensemble de tous ces instruments pour un bon pilotage qui justifie régulièrement sur une période bien donnée, qu’on puisse s’arrêter, faire le point par rapport à l’évolution de la pensée économique et des instrument pour en assurer un bon pilotage.
Le Secrétaire nationale de dialogue et territoriale (Sndt), Arouna Ba soutient que la réforme vise à prendre en compte les attentes des populations. “C’est un exercice nouveau dont le contexte est lié à l’acte de la décentralisation avec plusieurs attentes. La première c’est d’avoir le modèle de territorialisation car la réforme de l’acte 3 de la décentralisation est assise sur trois lignes de réponses tels que: la communalisation intégrale, la cohérence intégrale et la territorialisation des collectivités locales. Aujourd’hui malheureusement par faute de cadre, les collectivités territoriales continuent à élaborer leur outil de planification conformément à l’esprit de l’acte 2. Il faut faire en sorte que les indicateurs de politique publique au niveau national se retrouvent au niveau des collectivités locales. La deuxième attente, c’est la question des données qui est fondamentale car sans statistique, il est difficile de mener une bonne planification. Et en dernier, ne pas ignorer les échos des catégories d’acteurs territoriaux”, souligne M. Ba.