Arouna Ngom, le directeur des services de la commune de Diamniadio, apporte des éclairages sur l’opération de désencombrement de la voie publique de la localité, initiée par le maire Mamadou Moulaye Guèye. «Il faut préciser qu’il ne s’agit pas de démolition, mais de désencombrement de l’un des axes principaux qui mène vers les quartiers principaux de la commune», dit-il. Puis il ajoute : «Longtemps repoussé pour des raisons humanitaires, la commune a décidé d’y procéder pour des raisons d’hygiène et de sécurité publique. Plusieurs concertations relatives au marché ont été organisées avec les délégués. Et la dernière en date a eu lieu dans le bureau du secrétaire municipal qui leur a fait part que cette décision de désencombrement est irrévocable car la commune doit répondre à l’appel du Chef de l’Etat».
Arona Ngom précise que le document que les commerçants détiennent est effectivement authentique, mais d’après lui, il s’agit de taxes relatives aux frais de bornage et non de location de cantine comme cela se doit. Malheureusement, d’après lui, ils ont allé construire sans autorisation préalable sur la voie publique, c’est ce qui est à l’origine de ce problème.
A l’en croire, la commune de Diamniadio n’a jamais refusé de discuter avec qui que ce soit. D’ailleurs, dit-il, elle n’en a même pas le droit. Il affirme que plusieurs rencontres se sont tenues, malheureusement, selon lui, elles n’ont pas abouti à grande chose.
«La commune qui doit gérer l’intérêt général est confronté à un choix, c’est-à-dire laisser des cantines gérées par une dizaines de personnes obstruer une voie utilisée par des milliers de personnes ou tout simplement rendre la circulation fluide à ce niveau-là. Et malheureusement pour eux, la commune a choisi ce dernier choix qui est de permettre aux populations de vaquer librement à leurs occupations. C’est cela la vérité et la commune reste ouverte à toute discussion », explique Arona Ngom.
