Face à la hausse des cours mondiaux de blé, les sont actuellement dans l’incapacité de s’approvisionner. Et ce, à cause de la dette que l’Etat leur doit, selon Claude Demba Diop et Cie qui accuse l’Etat de n’avoir pas respecté son engagement. «On est dans une situation de détresse. Depuis 2021, on court après une dette qui, au total, s’élève à environ 15 milliards de francs Cfa», affirme Claude Demba Diop, avant d’expliquer : «En novembre 2021, on nous avait imposé le prix du sac de farine à 16600 francs Cfa alors qu’il nous revenait à 19200 francs. Cette situation de perte, avec un prix homologué en dessous des coûts de revient, nous obligeait à arrêter la production. Il a fallu l’intervention du CNP, des engagements et assurances de l’État, à travers le ministre des Finances et du Budget, pour une reprise d’activité des unités de production et de livraison de farine».
Selon lui, il était convenu, avant l’entrée en vigueur du nouveau prix homologué à 19 200 FCFA, que la différence soit compensée par l’État jusqu’au 21 décembre 2021, marquant la publication du nouvel arrêté sur le prix de la farine.D’après lui, cette dette correspond à 4 007 900 000 Cfa. En outre, dit-il, il y a une autre dette qui porte sur la prime de compensation d’un montant de plus de 10 milliards de francs Cfa. «En effet, suite à la guerre en Ukraine, l’Etat avait pris l’engagement d’une prime à l’importation qui reposait sur une compensation du prix compris entre 325 à 500 euros», poursuit Claude Demba Diop, ajoutant que cette dette a plombé la trésorerie des meuniers. «Nous n’avons plus de ressources financières pour pouvoir faire face à l’acquisition de nouveaux bateaux de blé. Il faut que l’Etat paie les dettes pour qu’on puisse continuer notre activité, sinon nous ne pouvons plus produire de la farine et cela aura un impact direct sur le pain», avertit-il.