Le Sénégal croule sous le poids de la dette. Selon le ministre des Finances et du Budget, les intérêts de la dette publique devraient progresser de 7% pour s’établir à 350 milliards de francs Cfa en 2022.
Abdoulaye Daouda Diallo qui s’exprimait, à l’Assemblée nationale, lors du vote du budget, souligne toutefois que le Sénégal a la capacité de faire face à cette dette.
Selon lui, l’importance en la matière, c’est la capacité du pays à pouvoir rembourser. À ce propos, dit-il, la crédibilité de la signature du Sénégal continue de s’améliorer. Quant au montant de cette dette, il indique qu’il prend en compte, aussi bien l’endettement de l’État central, que celle des structures parapubliques. Or, d’après lui, le niveau d’endettement d’un pays est apprécié sur la base du stock de la dette de l’État central. «Ce taux est projeté à 66,7% du PIB en fin 2021 et 64,6% en 2022, soit une baisse 2,1 points de pourcentage », poursuit le ministre.
Selon lui, en fin 2023, avec les revenus du pétrole et du gaz, la tendance baissière devrait se poursuivre pour se stabiliser à un taux de 56 voire 55% par rapport au PIB. Néanmoins, il rappelle qu’il est nécessaire, pour un État qui souhaite se développer, que les dépenses soient supérieures aux recettes, autrement dit, qu’il y ait un déficit budgétaire. Toutefois, ce qui est primordial est que ce déficit soit financé par un endettement destiné à réaliser des investissements utiles, des projets de développement, a-t-il soutenu.