Le financement des infrastructures en Afrique est entravé par les agences de notation. C’est du moins, l’avis du président Macky Sall par ailleurs président en exercice de l’Union africaine. «La problématique du financement restera entière tant que perdurent les règles et pratiques de la gouvernance économique et financière mondiale qui entravent l’accès de nos pays à des ressources conséquentes, et à des conditions soutenables », dit-il.
Le Chef de l’Etat qui s’exprimait, ce jeudi, lors du deuxième Sommet sur le financement des Infrastructures en Afrique, ajoute : «Je pense, entre autres, aux notations abusives des agences d’évaluation et à la perception du risque d’investissement en Afrique, toujours plus élevée que le risque réel».
Il affirme également que tout au long de son mandat à la tête de l’Union Africaine, il a constamment posé le débat, notamment à l’OCDE, au G7, au G20 et aux Nations Unies sur les conditions de financement de nos économies, en particulier pour les infrastructures. «Il me semble important de continuer à porter le plaidoyer dans le cadre des échanges sur la réforme de l’architecture financière mondiale », indique Macky Sall qui souligne cependant que les pays africains doivent aussi relever les défis de la planification et de l’ingénierie technique et financière des projets pour les rendre bancables. En effet, d’après lui, 61 % des 69 projets du 2e Plan d’action prioritaire du PIDA n’ont pas encore fait l’objet d’études de faisabilité pour être susceptibles d’attirer des investisseurs privés.