- Evaluation du scrutin dans son volet mise en œuvre de la loi sur le parrainage.
-Afin de rendre effective la volonté du corps électoral communal et de donner plus de légitimité politique au maire dans la conduite des affaires de sa commune, le maire est élu au scrutin universel direct selon la majoritaire uninominale à deux tours.
Ce mode d’élection exige la majorité absolue au premier tour et en cas de second tour, les candidats de moindre envergure se rangeront derrière l’un des deux candidats arrivés en tête, sauf s’ils préfèrent s’abstenir.
Le Conseil municipal sera également élu sur la base de listes de conseillers en compétition. Ce conseil fonctionnera comme un parlement, avec pour mission de voter le budget et de contrôler la gestion du maire. Il en tire sa légitimité et, par ce fait, l’expression de la volonté des populations sera effective.
-Caution des candidats: chaque liste en compétition ou le cas échéant chaque candidat déclaré devrait verser la caution fixée entre 300.000 francs CFA et 500.000 francs CFA . La caution ne saurait être un facteur bloquant les citoyens aux revenus modestes, au risque de confier les communes à des « investisseurs politiciens » et dans ce dernier cas, naîtrait un obstacle majeur à l’expression démocratique.
L’exécutif local est représenté par le Maire dans l’esprit de la décentralisation et de la déconcentration. Le Conseil Municipal devrait être élu par les électeurs. Exerçant la fonction de parlement local il vote le budget de la commune et contrôle la gestion du maire.
Le Maire et ses Adjoints devraient être élus par les électeurs de la commune (par exemple les cinq Conseillers les mieux élus pourraient être les Adjoints au maire, il faut craindre que leur élection alourdisse le système). La participation de l’opposition et de la société civile est surtout intéressante si ces entités contribuent à trouver un consensus pour assurer la démocratie et le contrôle.
Le parrainage traduira la démocratie populaire si le citoyen peut parrainer une liste plutôt qu’un candidat. Le choix du citoyen découlerait des propositions respectives des candidats voire des listes en compétition. Ce réaménagement pourrait éviter, limiter l’influence des votes ethnique, régionaliste, communautaire.
- Discuter du fichier électoral :
Le fichier électoral devrait inclure automatiquement tous les citoyens en âge de voter autant sur le territoire national que dans la diaspora, sur la base d’une bonne statistique des cartes d’identité nationale et des cartes consulaires.
L’enregistrement et l’information des primo-votants doit être du ressort de l’Etat et des Collectivités Territoriales qui dégageront les moyens adéquats pour le faire, notamment en mettant en place une Agence Nationale de l’état-civil qui va centraliser, fiabiliser et sécuriser toutes les données numérisées concernant l’état civil de toutes les populations sans exclusive.
L’Administration devrait prendre toutes dispositions en vue de faciliter les enregistrements des naissances et des décès dans les livres des archives communales et la collecte des informations relatives aux événements nuptiaux et mortuaires afin que les registres d’Etat civil soient tenus , mis à jour instantanément, , actualisés en continu et numérisés systématiquement. Le recensement rigoureux des populations est d’une grande importance.
- La désignation et le choix du chef de l’opposition
devraient résulter d’une concertation interne afin que la personne désignée soit reconnue par toutes les parties au dialogue. Le chef de l’opposition est un interlocuteur des citoyens dont les idées et les projets différent de ceux du pouvoir en place. Son statut, son rôle, ses moyens d’actions feront l’objet de textes réglementaires rédigés conjointement par les parties prenantes au dialogue national.
Il est vrai que le chef de l’opposition est prévu par la Constitution, mais cela pose plusieurs problèmes, car entre deux élections les forces politiques se redessinent et peuvent se recristalliser autour d’autres projets politiques. Et d’un autre côté, l’opposition n’est pas Une, elle est plurielle.
C’est pourquoi, nous devons donner la priorité plutôt au statut de l’opposition. Celle-ci doit être républicaine, c’est-à-dire être de bonne foi et rien faire qui pourrait compromettre la paix et les institutions de la République. L’Etat, quant à lui, en tant que destinataire du droit fondamental, doit tout mettre en œuvre pour que l’opposition puisse s’exprimer en toute liberté et sans entraves à la liberté des autres. Cela suppose une protection lors des élections et lors des manifestions politiques ou des marches de contestation dans le respect des lois en vigueur dans notre Pays.
4) Autres questions dignes d’intérêt. Il nous semble que le plan Sénégal Emergent devrait faire l’objet d’une évaluation. Ceci permettrait de dresser un bilan objectif et scientifique de cette politique publique sur laquelle le chef de l’Etat fonde le développement économique et social du pays. On devrait y inclure dans le plan aussi une grande part de culture. Egalement entamer la réflexion sur le train de vie de l’Etat, notamment le nombre de ministères, le nombre d’agences dans le but d’une plus grande cohérence et efficacité.
L’administration devrait aussi dialoguer avec elle-même et avec les citoyens pour faciliter le quotidien des citoyens et éviter d’être une administration coûteuse , parasite et chronophage dans laquelle des actes administratifs établis en bonne et due forme par des services administratifs habilités sont remis en cause par d’autres services administratifs tout aussi habilités ou même par divers autres services administratifs.
Ce qui met le citoyen dans une situation durablement pénible et complexe voire inextricable. Le foncier en est un exemple patent et récurrent au niveau des communes. Cette thématique du foncier et tant d’autres feront aussi l’objet de propositions de la part de l’Union Citoyenne Bunt Bi dans le cadre du dialogue national. Notre programme politique « Sénégal Entreprenant » a déjà une production importante concernant ces différentes questions.
Pour le Comité directeur,
le comité de rédaction,
Synthèse par
Mr Amadou Lamine MARA
Pr Pierre Louis MONTEIL
Pour L’ Union Citoyenne Bunt-bi
Le Président
Dr El Hadji Ibrahima MBOW