Malgré des avancées notées depuis les années 90, un rapport révèle que les femmes sont en retard dans l’exercice politique dans les médias. C’est dans ce cadre que le programme Woman political participation (Wpp) a été lancé hier, à Dakar, pour améliorer l’image et le leadership des femmes en politique.
Par Adja M. BADJI
Le leadership des femmes et leur participation à la vie politique sont constamment menacés. Pour relever le défi, les femmes réclament plus de visibilité dans les médias. L’annonce a été faite hier, à Dakar, par Fatou Sarr Sow, coordinatrice des femmes leaders, lors du lancement du programme Woman political participation (Wpp).
Selon elle, à améliorer de l’image des femmes politiques dans les médias, puisque leur visibilité dans les médias contribue à la construction du leadership des acteurs politiques.
“Cela va instaurer un dialogue politique avec des acteurs majeurs, et puisque les médias constituent l’un des éléments clés dans cette bataille démocratique, il est important de voir comment la question de la femme est prise en charge par les principaux groupes de presse au Sénégal. Il vise aussi à poser le débat et d’ouvrir des perspectives dans l’optique de corriger la quasi exclusion des femmes politiques dans l’espace médiatique et de dégager ensemble des stratégies et activités pour 2021/2022 pour améliorer la situation», poursuit-elle.
Toutefois, dit-elle, l’accès aux femmes aux instances de décision ne doit pas se limiter à une présence mécanique, mais contribuer au changement social à travers l’amélioration des texte de lois et des politiques publiques pour une meilleure condition de vie des femmes et de la population en général.
Ainsi, Fatou Sarr Sow n’a pas manqué de préciser que cinq axes ont été identifiés pour la réussite du projet. Il s’agit d’un programme avec les groupes de presse, les partis politiques, les jeunes des partis politiques, les parlementaires et un programme de construction d’une alliance entres les femmes politiques et les acteurs de la société civile.
Ce programme est mis en place dans 8 pays africains pour une durée de trois ans. Il s’agit du Botswana, la Côte d’Ivoire, l’Eswatini, le Kenya, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Tanzanie et le Zimbabwe.