Au mois de septembre 2022, le déficit commercial qui se chiffre à 404,1 milliards, s’est détérioré de 181,8 milliards, comparé au mois d’août 2022. Cette situation est engendrée par une baisse des exportations (-30,5 milliards) combinée à une hausse des importations de biens (+172,0 milliards). En conséquence, le taux de couverture des importations par les exportations s’est établi à 42,5% au mois de septembre 2022, soit un repli de 17,2 points de pourcentage par rapport au mois précédent.
Les exportations de biens du mois de septembre 2022, estimées à 298,9 milliards, ont régressé de 9,3% (-30,5 milliards), en variation mensuelle. Ce repli est imputable, principalement, à la baisse des ventes à l’extérieur des produits pétroliers (-21,9 milliards). Toutefois, cette baisse a été atténuée par une hausse des exportations de titane (+11,8 milliards) et d’or brut (+4,2 milliards).
En glissement annuel, les expéditions de biens à l’extérieur se sont renforcées de 32,9% (+74,0 milliards). Cette progression est tirée par les exportations d’acide phosphorique (+43,7 milliards), de produits pétroliers (+15,8 milliards), d’or brut (+4,6 milliards) et de titane (+4,3 milliards). Néanmoins, l’évolution des exportations a été amoindrie par un recul des ventes de ci[1]ment hydraulique (-4,0 milliards).
Dans la zone UEMOA, au mois de septembre 2022, les exportations du Sénégal, évaluées à 60,9 milliards, se sont contractées de 45,9% (-51,7 milliards) par rapport à août 2022. Elles ont représenté 20,4% de la valeur totale des exportations au mois de septembre 2022, soit une baisse de 13,8 points de pourcentage comparé au mois précédent. Le Mali reste le premier client du Sénégal, en zone UEMOA, avec une part de 76,3%, soit en régression de 10,6 points par rapport à août 2022.
S’agissant des importations de biens du Sénégal, au mois de septembre 2022, elles ont augmenté de 27,4% (+172,0 milliards), en rythme mensuel, pour se situer à 798,9 milliards. Cette progression est expliquée par la hausse des achats à l’étranger d’huiles brutes de pétrole (+73,8 milliards) et d’autres produits pétroliers (+111,5 milliards).
Toutefois, cette orientation a été atténuée par une baisse des importations de riz (-13,5 milliards). Sur un an, les achats de biens ont crû de 55,8% (+286,1 milliards), du fait, notamment, des importations d’autres produits pétroliers (+152,5 milliards), des huiles brutes de pétrole (+32,6 milliards), des « machines, appareils et moteurs » (+20,7 milliards), du riz (+ 10,8 milliards), du « froment et méteil » (+8,4 milliards) et des « véhicules, matériels trans[1]port et pièces détachées automobiles » (+6,9 milliards). Par ailleurs, un recul des achats à l’extérieur du maïs (-7,4 milliards) et des « huiles et graisses animales et végétales » (-4,3 milliards) a été constaté sur la période.
Au mois de septembre 2022, les importations de biens en provenance de la zone UEMOA sont estimées à 7,1 milliards, en baisse de 12,2% (+1,0 milliard) par rapport au mois précédent. Elles ont représenté 0,9% de la valeur totale des importations de biens, soit en détérioration de 0,4 point de pourcentage comparé à août 2022.
La Côte d’ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal avec une part de 85,7% contre 88,0% au mois d’août, soit un recul de 2,4 points de pourcentage. Les principaux produits importés de ce pays partenaire sont les matières plastiques artificielles (18,6%), les « fruits et légumes comestibles » (13,4%), les « huiles et graisses animales et végétales » (9,9%) et les produits industriels para-chimiques (8,8% ).