La psychose s’est installée chez les migrants sénégalais en situation irrégulière aux Etats unis, plus précisément à New York où beaucoup d’entre eux, ce sont installés. «Bien sûr que j’ai peur. Je redoute que Trump mette sa menace à exécution et nous expulse nous tous», affirme Ibrahima, un clandestin. Son compatriote Moussa avec lequel il erre dans les rues de New York ne cache pas non plus son inquiétude. «Depuis l’élection du Trump, on a peur qu’on nous expulse du jour au lendemain», dit-il.
Moussa et Ibrahima ont emprunté la filière du Nicaragua avant d’atterrir au Texas. «Une fois dans cette ville, où nous a mis dans un avion et jeté à New York », relatent-ils. Un Sénégalais en situation régulière affirme que la situation va se compliquer pour les clandestins. Non seulement, ils peuvent être dénoncés à la police par des racistes ou des xénophobes, mais avec le froid qui arrive, ils auront toutes les peines du monde pour trouver un travail. «Durant le froid, les Américains ne mangent pas au restaurant, beaucoup font des commandes. Ce qui fait que y aura moins de travail pour eux. Sans travail et sans argent et avec le froid new yorkais, ils risquent de passer l’hiver dehors dans le froid et sont à la merci des rafles», affirme notre interlocuteur, un américain d’origine sénégalaise.
