Les consommateurs seront bientôt fixés sur les grilles tarifaires de l’électricité pour la période 2020-2022. En effet, la Senelec et les associations de consommateurs planchent depuis hier, sous l’égide de la commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse), sur la révision des conditions tarifaires pour cette période. Il s’agit d’une consultation publique avant de fixer les grilles tarifaires durant cette période, selon Ibrahima Amadou Sarr, le président de la Crse. D’après lui, sa structure, qui est un organe décisionnel, est chargée d’approuver les grilles tarifaires parce que les conditions tarifaires sont révisées tous les trois ans. Mais auparavant, le législateur lui fait obligation de faire une consultation publique. «Nous discutons sur les investissements de Senelec sur les trois prochaines années pour pouvoir fixer les grilles tarifaires durant cette période. Une fois fixée, cette base tarifaire ne pourra bouger que pour des raisons exogènes», explique-t-il, ajoutant que cette rencontre vise également à montrer que le processus de tarification est transparent. Selon lui, c’est une approche participative pour aboutir à la détermination des grilles tarifaires.
Youssoupha Sarr de l’association des consommateurs du Sénégal affirme qu’il s’agit de discuter des grilles tarifaires de Senelec. Car, à l’en croire, le souci des consommateurs c’est d’avoir un meilleur service à moindre coût. «Il s’agit de produire, de transporter et de distribuer l’électricité. Il faut aller vers une électrification universelle. Pour cela, il faut encore investir pour régler et améliorer l’équilibre financier de Senelec», dit-il. «Il s’agit de l’amélioration de la qualité du service par la fourniture en quantité suffisante et par une baisse continue du prix de l’électricité. Parce que nous avons aujourd’hui une clientèle qui est de plus en plus importante et exigeante. Celui qui acceptait 8 heures de coupure par jour pourvu qu’il en soit informé ne tolère plus maintenant 10 minutes de coupure», affirme pour sa part Pape Mademba Bitèye, le directeur de Senelec. Ces trois dernières années, les subventions de l’Etat ont atteint 317 milliards de francs Cfa, soit environ 100 milliards par an. Mais en décembre 2019 les tarifs avaient augmenté de 10%.
