Elevage; les besoins de financement estimés à 247,167 milliards

Eco-Finance

Le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne qui a présidé mercredi, une réunion interministérielle consacrée au financement de l’élevage a axé son propos introductif sur la place primordiale qu’occupe le secteur de l’élevage dans le PSE qui lui fixe comme objectif stratégique l’amélioration de la productivité et de la compétitivité.

En effet, l’élevage qui est pratiquée par 47% des ménages ruraux et 29,5% du total des ménages sénégalais, offre de grandes opportunités en termes de revenus, d’emplois et de renforcement de la résilience face aux différents chocs et crises.

Ainsi pour soutenir ce secteur névralgique de l’économie nationale, le budget alloué au ministère de tutelle est passé de 9,569 milliards en 2012 à 22,305 milliards en 2017, en plus des opportunités de financement offertes par le FONSIS, le FONGIP, la BNDE, le FONSTAB, entre autres. D’autres mesures et réformes importantes ont été également entreprises telles que l’adoption d’un plan national de développement de l’élevage et d’une lettre de politique sectorielle de développement et le vote de la loi relative au vol de bétail.

Tous ces efforts consentis ont permis d’améliorer considérablement les performances obtenues dans les différentes filières animales, notamment la production de viande, de lait, d’œuf de consommation et l’exportation de cuir et de peau.

Ainsi, pour renforcer cette tendance, le Premier ministre a indiqué l’urgence à mettre en œuvre des mesures efficaces, pour lever toutes les contraintes liées au financement du secteur de l’élevage, et consolider les acquis des projets et programmes en cours.

Au regard des actions inscrites dans le plan d’investissement du Programme national de Développement de l’Elevage (PNDE) pour la période 2017-2021, les besoins de financement du secteur sont estimés à 247,167 milliards de FCFA, dont 129,534 milliards de FCFA, soit 52,41% sont déjà acquis.

Les échanges ont porté principalement sur la création d’un environnement favorable au développement durable des productions animales, notamment autour des problématiques liées au financement, au foncier et à la fiscalité.

Mais aussi sur  les infrastructures d’appui à la production et les équipements pastoraux, la valorisation des produits d’élevage, la santé animale, la structuration des filières et la professionnalisation des acteurs.

Le Premier ministre a tiré les conclusions suivantes qui seront soumises, en vue de relever les défis liés au renforcement de la productivité du secteur : L’opérationnalisation effective et l’optimisation du fonds national de développement agro-sylvo-pastoral initié par la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, en vue de doter le secteur d’un mécanisme de financement adapté

Le renforcement des dotations annuelles au travers du budget de l’Etat, en plus de l’accès aux financements de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes, la contribution des interprofessionnels sous forme de prélèvement sur les filières de production et celle du secteur privé, des collectivités locales et des partenaires techniques et financiers la nécessité d’adapter le crédit au cycle de production, le renforcement des infrastructures d’appui à la production  et la structuration des filières et la mise à niveau du secteur.

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