La mauvaise gouvernance de nos ressources financières et naturelles est source de toutes les difficultés socio-économiques que vivent la majeure partie des sénégalais.
Par exemple dans le secteur de la pêche, cette mauvaise gouvernance est source de la rareté des produits halieutiques, de destructions d’emplois et de pertes de revenus, ce qui peut affecter la dignité et l’espoir de cette corporation.
Cette mauvaise gestion des ressources, combinée aux conséquences de la crise sanitaire touchant de plein fouet l’économie mondiale, et sénégalaise notamment, impactent durement les plus vulnérables.
Dans ce contexte de rareté des ressources et de crise sanitaire et économique, l’incertitude règne globalement dans la société. Ce qui fait qu’on assiste de plus en plus à une jeunesse entièrement désespérée et des parents souvent angoissés.
Face à ce désespoir manifeste et l’échec des politiques publiques vis-à-vis de la jeunesse et de l’emploi, beaucoup de nos compatriotes s’aventurent dans l’émigration clandestine pour la recherche de la dignité, au péril de leurs vies. En effet la recrudescence du phénomène de l’émigration clandestine, « Barça wala Barçakh » a fait près de 500 morts, ces dernières semaines pour la plupart des jeunes. Ce qui constitue une très grande perte pour la nation et une honte de nos gouvernants.
La jeunesse de l’ACT, s’incline devant la mémoire de ses compatriotes, et prie pour le repos de leurs âmes tout en compatissant avec les familles des victimes.
En revanche, elle dénonce le mutisme notoire des autorités étatiques sur ce triste drame national qui nécessitait l’organisation d’un deuil national, comme l’avait proposé le Président Abdoul MBAYE, suite à la disparition de 140 candidats à l’émigration clandestine. Elle dénonce aussi, la diversion politique, avec ce remaniement récent, qui ne se fonde sur aucun principe ni valeur pour le meilleur devenir de la nation, mais sur des calculs et ruses purement politiques politiciennes.
La jeunesse de l’ACT invite les autorités à se ressaisir pour apporter des solutions durables pour faire face à ce fléau, notamment dans les formations professionnelles adéquates et le renforcement du PRODAC (Programme des domaines agricoles communautaires). Mais aussi il faudra mettre en place une cellule d’assistance et d’accompagnement psychothérapeutique pour les rescapés et les familles des victimes.
De plus, elle exhorte la société de revoir sa position vis-à-vis de l’argent et du matériel et d’éviter de stigmatiser les jeunes sans emplois, ou de leur mettre trop de pression.
Par ailleurs, elle invite aussi, les sénégalais, surtout les nantis à faire preuve de solidarité et d’entre-aide à l’égard des femmes et des jeunes sans emplois.
Malgré la mauvaise gestion de nos ressources par nos gouvernants, la jeunesse de l’ACT rappelle à ses frères et sœurs, que la vie n’est facile pour personne surtout dans ce contexte de la COVID. Il faut faire preuve de patience et de persévérance, définir des objectifs, développer une volonté d’acier pour faire face aux difficultés de la vie. L’homme n’est-il pas créé pour une vie de lutte ? La vie est un combat, et le plus grand combat, c’est le combat avec soi-même, afin de ne jamais abandonner et de perdre espoir.
Enfin, la jeunesse de l’ACT demande à ses frères et sœurs de garder espoir, de croire en eux et de prendre leur destin en main en évitant de vendre leur dignité en voulant rejoindre de force, illégalement les pays occidentaux. Nous, comme vous, œuvrons pour un avenir meilleur et nous croyons fortement qu’en restant chez nous, qu’en nous battant, qu’en nous engageant et nous impliquant fermement dans la gestion des affaires de notre patrie, qu’en combattant ces politiciens incompétents et incapables de mettre la jeunesse sur le chemin de l’accomplissement personnel et professionnel, nous avons la forte conviction que notre vie sera meilleure.
Ainsi, nous appelons toute la jeunesse sénégalaise à s’intéresser au programme ambitieux de l’ACT, surtout en ce qui concerne l’artisanat dans sa globalité, qui demeure le premier pourvoyeur d’emplois au Sénégal.
La jeunesse de l’ACT.