le nombre de salariés dans le secteur moderne évalué à plus 340 000

Emploi: le part du public est de 0,16%, selon Tamba Danfakha

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Dans un article intitulé: Combien d’emplois décents l’Etat du Sénégal peut créer ? Tamba Danfakha, coach formateur en efficacité affirme qu’en 2008, selon l’OCDE, l’emploi dans les administrations et les entreprises publiques était de 8 % de la population active au Japon, de 35 % en Norvège, de 33 % au Danemark et de 25% en France. «Au Sénégal, la part des emplois publics est de 0,16% (si on estime le nombre de personnes actives à 8 millions et d’emplois publics à 130 000) », dit-il.

«Si nous prenons le Japon comme référence, le Sénégal devrait, donc, compter 640 000 fonctionnaires, soit 5 fois plus que l’effectif actuel. Et, si nous prenons la France comme référence, nous devrions compter plus de 2 millions de fonctionnaires. C’est, donc, tentant d’encourager l’Etat à recruter pour lutter contre le chômage dans notre pays», affirme Tamba Danfakha. Mais, poursuit-il, hélas, les choses ne sont jamais aussi simples qu’on peut le croire. Coach formateur en efficacité, Tamba Danfakha soutient qu’il faudrait d’abord trouver l’argent pour payer des salaires décents : 7200 milliards de francs CFA pour 2 millions d’agents payés en moyenne à 300 000 F CFA par mois.

«Avec une monnaie souveraine, pas avec le Cfa, on peut suggérer la création, ex nihlo, de la masse monétaire nécessaire, en veillant à ce que cela ait un impact sur la création d’entreprises privées qui en payant des impôts et taxes éviteront à l’Etat de créer indéfiniment de la monnaie, provoquant, à coup sûr, sa dépréciation lourde de conséquences pour les populations. A défaut, il faut que l’Etat s’endette ou vende nos ressources naturelles », souligne Tamba Danfakha. Ensuite, selon lui, il faudrait que les emplois créés ne soient pas en concurrence avec ceux du secteur privé sinon toute création d’emplois publics entraînera la disparition d’emplois privés et, donc, la baisse des recettes publiques. Et, enfin, il faudrait que l’Etat mette de l’ordre dans son fonctionnement : le népotisme, la corruption et les détournements de deniers publics doivent être réduits à leur plus simple expression.

Il affirme que l’Etat dispose, cependant, d’autres leviers pour lutter contre le chômage, à savoir la commande publique, des salaires décents pour obliger le privé à faire de même et un environnement favorable à l’entrepreneuriat. Car, en définitif, les créateurs d’emplois les plus efficaces et les plus fiables ce sont les entrepreneurs, selon lui. Certes, dit-il, on peut faire du benchmarking pour savoir combien d’emplois décents l’état peut créer, mais, il faut se fier, surtout, aux besoins réels en services publics des populations et aux sources régulières de recettes publiques avant d’engager l’état à devenir un employeur leader ou entraînant.

 

 

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