Les entreprises sont à bout de souffle en partie à cause de la pression fiscale, d’après le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). Adama Lam affirme que les entreprises sénégalaises ne se portent pas bien. D’après lui, sur les 480 000 entreprises, seules 8 200 supportent la pression fiscale. «Le Sénégal vit principalement de recettes fiscales sur la base d’un petit noyau d’entreprises. Le mal est profond. Nous constatons de plus en plus que même des Pme et Pmi qui avaient franchi le pas de la formalisation, ont de plus en plus tendance à vouloir sortir du réseau. Parce que les contrôles sont intempestifs, qu’il s’agisse de la douane, des Impôts et du contrôle économique», fulmine M. Lam.
«Quand vous voyez l’évolution du Budget de l’État (plus de 6 000 milliards cette année), c’est là où vous vous rendez compte de la pression fiscale par rapport aux entreprises. Ce qui fait que l’entreprise est asphyxiée. C’est une réalité. Les gens nous disent qu’ils n’en peuvent plus», dit-il encore. Par ailleurs, Adama Lam affirme que depuis sept ans, les hommes d’affaires n’ont pas été reçus par le président de la République.