Très connu dans le champ politique national pour son sens de la mesure et son engagement patriotique, Monsieur Zator Mbaye a été remarqué en politique depuis 1998 à l’Urd et ensuite à l’Afp depuis 2000 où il est présentement membre du bureau politique en charge du mouvement national des jeunesses de progrès depuis 2014.
1- Voulez vous vous présenter monsieur le ministre conseiller?
Je suis le responsable régional de l’Afp de Dakar et en même temps le responsable départemental depuis 2011. Il faut y ajouter que depuis 2014 je suis le responsable des jeunes de Benno Book Yakaar. Je suis aussi conseiller municipal à la mairie de Mermoz Sacré cœur depuis 2002, et
également conseiller municipal à la ville de Dakar depuis 2014.
J’ai été élu député en 2012 puis secrétaire élu en 2013 avant d’être membre de la prestigieuse Haute Cour de Justice. Le président de la république m’a fait l’honneur de me nommer ministre conseiller depuis Septembre 2017.
Titulaire d’un Master en diplomatie et relations internationales, je suis
spécialiste en ressources humaines et spécialiste également en visite médicale.
2 -Pourquoi votre option pour les Ressources Humaines ? Vous savez! au centre du développement se trouve la qualité des ressources qui figurent en bonne place dans le PSE ; à savoir le capital humain.
Je suis convaincu que la bonne réponse des politiques sociales est étroitement liée à la gestion convenable des différents segments constitutifs de la population. En d’autres termes du renouvellement des forces productrices et de leur employabilité dans un environnement de production en perpétuelle mutation.
Le binôme éducation-formation professionnelle traverse l’offre et la demande d’emploi. Compte tenu des exigences de l’industrie et de l’administration de développement, nous sommes dans l’obligation de capaciter les ressources humaines en permanence. D’où la création des centres de formation aux métiers du bâtiment, de l’automobile, de l’économie numérique qui prospèrent dans le pays. L’institut du pétrole et du gaz (IPG) participe de cette dynamique à laquelle veille tout particulièrement Son Excellence le président ingénieur pétrolier Macky Sall.
Je suis persuadé que les programmes sociaux mis en oeuvre : cartes d’égalité des chances, bourses familiales, CMU ,la parité dans les types d’élections, sont la parfaite illustration que le gouvernement comme l’assemblée dirigée par le président Moustapha Niasse prennent en compte le défi de la qualité des ressources humaines pour l’émergence du pays. Tous les pays émergents n’ont fait autrement que cela.
3 – Après 12 années de gestion du pouvoir, et malgré les nombreux programmes dédiés aux jeunes, il y’a un malaise subit, et même une sorte de conflit de générations ou de crise intergénérationnelle, quelle lecture cela vous inspire t-il? Les mesures préconisées par le président vont elles dans la bonne direction? En quoi consistent elles et ont-elles des chances de porter des fruits?
C’est vrai que nous vivons une période particulièrement complexe et difficile pour les jeunes. Mais le gouvernement d’un pays essentiellement constitué de jeunes intègre tout naturellement cette donne dans ses politiques et ses programmes. C’est ainsi que différentes agences dont la DER travaillent à accompagner les jeunes et femmes dans l’entreprenariat rapide, à travers l’encadrement dans la conception , le financement et le déroulé des projets conçus par eux mêmes et pour eux mêmes.
Certes, il y’a certes de nombreuses réussites tout comme nous notons des échecs qui seront répertoriés et analysés en profondeur pour les réduire au strict minimum. Le conseil présidentiel que le chef de l’état va organiser, sera le couronnement des forums qui se tiennent un partout dans le pays sous la supervision des sous-préfets, des préfets, des gouverneurs et des maires.
Les structures de la mouvance tiennent également des réflexions consacrées aux problèmes de gestion de la variable jeunesse et des niches d’absorption des demandes d’emplois. Nous y travaillons pour des solutions dans les court et long termes en tant que responsables et acteurs des mouvements de jeunesses.
Votre dernier mot mr le ministre
Nous appelons à une large concertion des jeunes pour faire de ce conseil présidentiel un grand déclic au civisme dans le travail au service de notre pays, le Sénégal qui fait preuve d’exceptionnelles capacités de résilience devant les complexes défis qui se posent à l’échelle mondiale. Cela exige de leur part du savoir et du savoir savoir-faire.
Je voudrais souligner avant de conclure une particularité bien sénégalaise. En dehors du rôle de régulateurs sociaux que jouent nos chefs religieux musulmans comme catholiques dans toutes les situations critiques que nous traversons, le facteur social est un ciment de l’unité nationale.
Je voudrais en rajouter une autre particularité que l’on ne retrouve que sous les régimes parlementaires. Chez nous, le président de la république, chef du gouvernement, à savoir Son Excellence Macky Sall et le président de l’assemblée nationale, l’honorable Moustapha Niasse, ne sont pas du même parti, mais partagent la même coalition majoritaire.
J’en profite pour magnifier la générosité politique du président Macky Sall qui tient à cette coalition dont le secret de la longévité résulte de l’esprit de dépassement de ses leaders qui placent l’intérêt national au dessus de tout. Nous sommes attachés au slogan: “gagner ensemble et gouverner ensemble”.
De temps en temps surgissent certaines difficultés liées à l’évolution politique, que nous gérons avec responsabilité et humilité. Car il est difficile d’impliquer tout le monde dans les postes de haut niveau, du fait de l’étroitesse de l’offre. Mais rassurez vous, le président pense à chacun de ses alliés et militants, et compte sur la mobilisation de tous les leaders de sa grande coalition pour gagner les paris futurs.
N’oublions jamais que dans cette vie présente rien n’est éternel. Il faut savoir partager les biens que le bon Dieu nous octroie. Lui seul est le détenteur et le délégataire de pouvoirs et de biens qu’il ne faut jamais utiliser pour humilier ou écraser les plus faibles.
C’est pourquoi nous nous évertuons au quotidien à développer les politiques d’équité sociale comme la CMU, les bourses familiales, les cartes d’égalité des chances, la parité hommes/femmes dans les postes électifs, même s’il reste encore des efforts à faire encore dans ces domaines.
Propos recueillis par Papa Mody Sow journaliste consultant