Les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont résisté aux turbulences mondiales en 2022 : leur montant total est estimé à 626 milliards de dollars, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année dernière. Une étude la Banque mondiale révèle que les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne, la région la plus exposée aux effets de la crise mondiale, ont augmenté de 5,2 % pour atteindre 53 milliards de dollars en 2022, contre 16,4 % l’année dernière (en raison principalement de flux importants vers le Nigéria et le Kenya), d’après cette étude.
«La part des envois de fonds dans le PIB est importante en Gambie (28 %), au Lesotho et aux Comores (20 %). Il en coûtait 7,8 % en moyenne pour envoyer 200 dollars dans la région au deuxième trimestre 2022, par rapport à 8,7 % un an plus tôt. Les transferts d’argent varient en moyenne de 3,4 % à 25,2 %», indique notre source. Puis elle ajoute: “Le montant des flux d’envois de fonds vers les régions en développement en 2022 est le résultat de plusieurs facteurs. La réouverture des pays d’accueil consécutive au recul de la pandémie du Covid-19 a favorisé l’emploi des migrants et leur capacité à continuer d’aider leurs familles restées au pays», souligne encore le document. Puis elle ajoute : «L’Afrique est la région du monde qui devrait être la plus affectée par l’impact de crises concomitantes, liées notamment aux fortes sécheresses et à l’envolée des prix mondiaux des produits de base énergétiques et alimentaires».
Cependant, la note d’information souligne qu’en 2023, les flux devraient encore ralentir, à 3,9 %, en raison de la persistance d’une conjoncture défavorable dans le monde et dans les pays sources de la région.