Le programme de la microfinance islamique au Sénégal (Promise) qui a démarré depuis 3 ans, vient d’obtenir un coup de pouve; un financement d’environ 47 milliards de francs Cfa. Promise est désormais prête à accompagner les porteurs de projets, selon Fatou Diané Guèye, sa directrice. Cette dernière qui s’exprimait, au cours de la réunion du comité de pilotage de ce programme, affirme que Promise va accompagner les acteurs qui ignorent toujours l’importance de la finance islamique et leur montrer que c’est une réalité au Sénégal. Des guichets seront ouverts pour les porteurs de projets», dit-elle, ajoutant que le programme va démarrer ses activités car le financement est disponible. «Il faut reconnaître qu’en 2021, les financements islamiques seront visibles», poursuit-elle.
Pour sa part, Zarah Iyane Thiam, ministre de la Microfinance de l’Économie Sociale et Solidaire soutient qu’après trois années de mise en oeuvre, le programme doit s’orienter vers l’opérationnalisation de ses mécanismes d’intervention. D’après elle, il s’agira de mettre en place les mécanismes institutionnels et opérationnels par la mise en oeuvre de l’élaboration et l’opérationnalisation du sharia board, l’identification des Sfd partenaires et la formalisation du partenariat à travers la signature de conventions…
Les produits de la finance islamique sont utilisés dans la zone Uemoa depuis 1983, mais de façon relativement marginale. C’est seulement à partir de 2012, avec la signature du protocole entre la Bceao et la Bid et qui s’est traduit par l’aménagement d’un cadre juridique plus propice, que la finance islamique a amorcé un nouvel élan de développement dans notre zone. C’est dans ce cadre que les Etats ont posé des jalons avec le lancement des premières opérations de Sukuk du Sénégal en 2014 et de la Côte-d’Ivoire en 2015
