Financement de la Phase 1 du PAP du PSE: le Sénégal comblé au-delà de ses besoins

Eco-Finance

Les besoins de financement de la phase 1 du PAP du PSE avaient été arrêtés à 9 685,6 milliards FCFA, soit 16,8 milliards de dollars US. Le financement acquis était de 6 721,6 milliards FCFA, soit 11,7 milliards de dollars US représentant 69% des besoins de financement, selon Les Echos Finances, la revue du ministère des Finances et du Budget.

Le gap de financement qui était recherché au précédent groupe consultatif représentait 31% des besoins de financement correspondant à 2 964 milliards FCFA, soit 5,1 milliards de dollars US. Son financement était attendu des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) pour un montant de 1 853 milliards de FCFA, soit 3,2 milliards de dollars US et des Privés à travers les Projets de Partenariats Publics Privés (PPP) pour un montant de 1 111 milliards de FCFA, environ 1,9 milliards de dollars US.

Au soir du 24 février 2014, le soutien des PTF s’est traduit par des engagements financiers d’un montant de 3 729 milliards de FCFA, soit 6,5 milliards de dollars US couvrant à 201% le gap de financement du volet public du PAP 1.

Les ressources budgétaires ont été mobilisées à hauteur de 5 492 milliards FCFA, environ 9,5 milliards de dollars US, soit un taux d’exécution de 56,7% réparti en : ressources internes pour 54% ; ressources externes pour 38%  et financement Privé pour 07%.

Par ailleurs, il s’avère important de relever que les PTF ont amplifié leurs engagements financiers en concluant, sur la période 2014-2018, 273 conventions de financement des projets et programmes du PAP 1 pour un montant global de 6 606 milliards FCFA, soit 11,4 milliards de dollars US, dépassant de 177% les engagements financiers des PTF au titre de la mise en œuvre du PAP 1.

Au total, nous pouvons valablement affirmer que le PAP 1 a connu une mobilisation satisfaisante des ressources internes, un soutien massif des PTF, et l’amorce de la concrétisation des projets de PPP, ce qui pose comme défis : l’engagement du secteur privé et l’exécution des projets PPP. Notons que plus de 80% des ressources ont été investies dans les 6 secteurs clés du volet public du PSE, à savoir : les infrastructures et services de transports, les infrastructures et services énergétiques, etc.

Pour s’inscrire sur la trajectoire de l’émergence, le Sénégal a pris l’option, en 2014, d’adopter le Plan Sénégal Émergent (PSE) comme modèle de pilotage de sa politique économique et sociale. Au cours de la première phase (PAP I -2014-2018), des résultats probants et significatifs ont été enregistrés à la suite de la mise en œuvre de programmes, projets et réformes majeurs.

La mise en œuvre du PSE a permis un rehaussement durable de la trajectoire de croissance du pays. La croissance moyenne est passée de 3.0% entre 2009 et 2013 à 6.6% entre 2014 et 2018. Avec la deuxième phase (PAP II – 2019-2023), celle-ci sera mise à profit pour lever ou atténuer les contraintes au maintien d’une dynamique de croissance forte, à rendre encore plus inclusive, et durable.

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