La recherche coûte très chère. Et pour faire face à cette cherté, l’Académie nationale des sciences et techniques forme les jeunes chercheurs afin qu’ils soient compétitifs pour accéder ainsi aux fonds internationaux dédiés à la recherche.
Le temps où les étudiants et chercheurs s’enfermaient dans leur laboratoire pour se consacrer uniquement à la recherche semble être révolu. L’académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Anst) veut pousser les jeunes chercheurs à s’intéresser davantage aux financements destinés à la recherche. Professeur agrégée en physiologie à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie, Aminata Sall Diallo affirme que la recherche ne suffit plus. «Elle coûte très chère. Donc, les chercheurs doivent tout faire pour capter les financements internationaux», dit-elle.
Cette dernière qui s’exprimait, hier, lors d’un atelier organisé par la section jeune de l’Anst ajoute qu’il y a des financements au niveau mondial pour soutenir la recherche. Mais, d’après elle, ces fonds sont compétitifs car ils attirent les pays développés et les pays en voie de développement. «Il faut préparer les jeunes pour qu’ils soient compétitifs pour leur permettre d’accéder à ces fonds», poursuit Aminata Sall Diallo qui est la responsable du Programme national de lutte contre les hépatites au Sénégal
«L’atelier prépare les jeunes à monter et à rédiger des projets pour leur permettre de capter les financements. D’où l’importance de savoir monter un projet pour qu’il soit éligible au niveau international. Cet atelier doit être le début pour le financement de la recherche au Sénégal et en Afrique», soutient-elle, ajoutant que la recherche est un enjeu mondial et nous sommes passés d’une économie de rente à économie du savoir.
«Dans nos pays en développement, nous évoluons sous la dictature de l’urgence, alors que la recherche nécessite énormément de ressources financières», explique encore cette agrégée. «On a besoin de cette formation pour pouvoir développer nos compétences de recherche et pour répondre à des problématique d’intérêt national et international», ajoute pour sa part le docteur Maguette Ndiaye, maitre assistant à la faculté de Médecine et président des jeunes de l’Anst. Il explique que pour faire la recherche il faut développer un projet de recherche et connaître les canevas des financements des fonds destinés à la recherche.