Le Sénégal doit trouver plus de 100 milliards pour combler le déficit budgétaire, selon la dernière mission du Fonds monétaire international (Fmi). «Les recettes, jusqu’en septembre, sont sensiblement inferieures à ce qui est attendu dans la loi de finances rectificative qui a été approuvée cet été par le Parlement”, a estimé Michel Lazare, sous directeur Ouest 1, département Afrique du Fmi et chef de mission du Fmi pour le Sénégal.
“Lorsqu’on fait les projections dans les trois derniers mois, nos estimations montrent qu’il va manquer un peu plus de 100 milliards de francs Cfa de recettes, moins par rapport à ce qui est attendu. Pour atteindre les objectifs il y a besoin de resserrer les dépenses sur les trois derniers mois de l’année. Le manque à gagner sera de 115 milliards de francs Cfa», a-t-il ajouté.
Michel Lazare présentait le rapport des services du Fmi après un séjour dans le cadre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe). Revenant sur ce gap que l’Etat du Sénégal doit combler, M. Lazare précise que «ce ne sont pas des arriérées ou non payements».
D’après lui, cela s’explique par les prix détails pour les produits pétroliers fixes. Ils ont fait que les impôts ont été compressés et il y a eu moins de rentrées venant de la vente des produits pétroliers. L’autre explication est que certaines mesures, dans la loi de finances rectificative, ont eu un rendement inferieur. Tout cela a pesé sur les rentrées fiscales.
Plus tôt, le Fmi avait estimé qu’à cause des pressions dans le secteur budgétaire, les recettes seront inferieures de 0,9 % du Pib en décembre 2018. Selon l’institution de Bretons Woods, pour atteindre les objectifs budgétaires fixés pour décembre 2018, des efforts seront nécessaires. Pour cela, le Fmi révèle que «les autorités ont accepté de réduire les dépenses d’équipement, financés par sur les ressources intérieures, non urgentes et les dépenses courantes hors salaires afin de respecter l’enveloppe budgétaire convenue».