Plus qu’un fardeau, c’est un boulet que le régime actuel hérite de son prédécesseur et qu’il devra supporter. Commissaire Economie et Planification de Pastef, Cheikh Fatma Diop dénonce le lourd héritage du régime de Macky Sall. Une manière pour lui de répondre aux Apéristes qui enjolivent leur bilan. «Puisque le ridicule de ce qui ont pillé ce pays ne tue pas , nous reviendrons point par point sur les tentatives vaines de manipulation du sens des chiffres de dette et de budget », dit-il.
Pour commencer, Cheikh Fatma Diop rappelle que, du fait d’une politique d’endettement extérieur sans transformation industrielle du pays, le régime actuel aura le lourd fardeau de payer sur le quinquennat 2024 – 2029, environ 11.000 milliards de francs CFA (11,6 milliards de dollars) de service de la dette (principal + charges financières), soit plus que le service total cumulé sur l’ensemble des 2 mandats de Macky Sall (7,6 milliards entre 2012 et 2023).
Selon lui, la loi de finances rectificatives 2024 avait pour but, entre autres, de corriger une moins value de recettes de l’ordre de 840 milliards, de faire face à un surenchérissement de 245 milliards sur la dette extérieure, un apurement d’arriérés agricoles de 73 milliards, un supplément tiré de prêts- projets pour poursuivre quelques investissements que ne permettait plus la faiblesse de la collecte de ressources internes, surévaluée de 20% dans la LFI 2024 par le régime de Macky Sall. Voilà, dit-il, le sens large à donner aux chiffres de 2024.
«Enfin, pour 2025, 4500 milliards inscrits devraient servir à amortir la dette du régime de Macky Sall et combler le gap de déficit budgétaire (gonflé et caché tel que révélé par l’audit des finances publiques) qui sont également un héritage du régime de Macky Sall. Soit respectivement 2923 milliards d’amortissement de la dette du régime de Macky Sall et 1600 milliards de couverture du déficit », dénonce le Monsieur Economie de Pastef, ajoutant que tout ceci est l’héritage de Macky Sall.
Cheikh Fatma Diop affirme que le retour à des normes de budget et de dette sains (avec un retour à un deficit / PIB à 3% dès 2027)sera pris en compte par la croissance projetée par le régime du Président Bassirou Diomaye Faye mais aussi par le modèle économique d’industrialisation
