Finances publiques : le déficit s’élève à 625,0 milliards en fin mai

Eco-Finance

A fin mai 2021, la gestion budgétaire a été marquée par une légère amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à un rythme d’exécution timide des dépenses. Les ressources globales sont estimées à 1005,4 milliards, soit une lé[1]gère amélioration de 0,4%. Quant aux dépenses publiques, elles se sont contractées de 16,0% en glissement pour s’établir à 1630,4 milliards. Au total, le solde budgétaire est ressorti déficitaire de 625,0 milliards contre un déficit de 940,3 milliards à la même période de l’année précédente.

Au titre des ressources, elles sont constituées de recettes budgétaires (954,4 milliards) et de dons (51,0 milliards). Ces derniers ont enregistré une baisse de 15,8% alors que les recettes ont augmenté de 1,5%. La confortation des recettes budgétaires est attribuable autant aux recettes fiscales (+3,1%) qu’aux recettes non fiscales (+12,4%).

Pour sa part, l’amélioration des recettes fiscales, résulte essentiellement de celle du Fonds de sécurisation des importations de produits pétroliers (FSIPP) et des droits d’enregistrement et timbre qui ont enregistré des hausses respectives de 37,8 milliards (+303,3%) et 13,6 milliards (+51,8%) pour s’établir à 50,3 milliards et 39,8 milliards.

Dans le même sillage, les droits et taxes mobilisés par la Douane, notamment la TVA à l’import (162,1 milliards) et les droits de porte (103,7 milliards) ont suivi la même tendance avec des hausses respectives de 10,9 milliards (+7,2%) et 6,4 milliards (+6,5%). Cette tendance haussière a, cependant, été atténuée par le repli de l’impôt sur les sociétés et de la TVA intérieure hors pétrole qui se sont contractés respectivement de 4,0 milliards et 31,5 milliards pour se situer à 120,5 milliards et 108,8 milliards. Quant aux recettes non fiscales, leur raffermissement est attribuable essentiellement à la mobilisation effective des « dividendes et produits financiers » qui sont passés de 21,6 milliards à fin mai 2020 à 40,9 milliards à fin mai 2021, soit une hausse de 89,5%.

S’agissant des dépenses budgétaires, elles ont été exécutées à hauteur de 1630,4 milliards à fin mai 2021 contre 1941,2 milliards un an auparavant, soit un recul de 16,0%. Cette baisse s’explique par le niveau élevé des dépenses engagées en 2020 dans le cadre de la lutte contre la Covid 19. En effet, les autres dépenses courantes (536,9 milliards) et les dépenses en capital (586,0 milliards) se sont contractées respectivement de 178,9 milliards (-25,0%) et de 147,8 milliards (-20,1%) comparativement à la même période de l’année dernière. Quant aux intérêts sur la dette publique, estimés à 143,9 milliards à fin mai 2021, une baisse de 4,0% est enregistrée et imputable notamment à ceux de la dette extérieure qui ont diminué de 8,8% pour s’établir à 122,1 milliards. Cette situation a, toutefois, été atténuée par l’accroissement de la masse salariale qui s’est confortée de 6,4% pour atteindre 363,6 milliards à fin mai 2021.

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