Par Papa Mody Sow
Les résultats issus du scrutin des législatives du 31 juillet 2022 vont impacter durablement la vie politique nationale jusqu’à la présidentielle de 2024. C’est ce sens qui impose la formation d’un gouvernement d’inclusion et de stabilité pour rassurer à la fois les populations et les partenaires au développement.
Froidement le président Macky Sall qui reste le principal maître du jeu, dégagé à la fois de la pression de sa coalition et de l’opposition, pourrait nommer un premier ministre capable de monter un gouvernement d’ouverture et de travail apte à redonner l’espoir à la jeunesse inquiète de son devenir face à un monde cruel où les intérêts des puissances capitalistes voire impérialistes dictent leurs lois monopolistiques.
Le Sénégal est en triple transition politique, économique et énergétique avec l’exploitation des ressources gazières et pétrolières.
Seule une parfaite entente des forces démocratiques pourra peser sur la restauration de rapports de coopération B to B dans les systèmes de négoces et d’accords win win.
Seuls les gouvernements – qui bénéficient d’un large appui de leurs peuples à travers des institutions fortes comme l’assemblée nationale, le sénat, la justice et les chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, les collectivités territoriales – peuvent fortement peser dans les relations avec les institutions et oligarchies financières internationales ainsi qu’avec les trusts et multinationales intéressées à faire le maximum de profits.
C’est le moment d’éviter la bipolarisation de la vie politique nationale, en créant des dynamiques transversales qui passent par l’amnistie de leaders d’opinion comme Khalifa Ababacar Sall, Karim Wade, et l’abandon de pratiques amorales et déstabilisatrices en abus dans le champ politique sénégalais.
Des cadres comme Youssou Diallo président du Club Sénégal Emergent, Bouna Koita de Kolda, Dr Ousmane Kanté de Salémata, l’ingénieur polytechnicien Papa Malick Sow de Thiés sans compter le retour attendu d’experts confirmés comme l’ancien ministre Mansour Sy dans le secteur du travail pourront contribuer à l’impérieuse refondation des rapports politiques. Les compétences issues de l’opposition comme Ousmane Sonko, Khalifa Ababacar Sall , Dr Ousmane Diouf et Thierno Alassane Sall sont attendus dans la formation du prochain gouvernement qui a tout intérêt à maintenir des ministres aussi travailleurs que républicains à l’image de Félix Antoine Diome, Abdoulaye Daouda Diallo, Diéne Farba Sarr, Abdoulaye Sow.
En d’autres termes, le pays a besoin d’électrochocs pour se remettre au travail basé sur le binôme éthique et responsabilité qui embellissent l’art de gérer la cité, pour en faire un modèle et un repère dans les relations citoyennes.
C’est dans cette optique qu’un gouvernement de large ouverture ou d’inclusion pour la stabilité est attendu pour permettre de protéger notre souveraineté sur nos ressources pour l’atteinte de l’émergence socio économique du Sénégal.
Journaliste consultant
