Les journalistes de la radio privée Africa Fm dénoncent la fermeture de leur médiat. «A un mois de la présidentielle, le gouvernement de Guinée-Bissau par l’intermédiaire de l’Autorité de régulation de télécommunication (Arn) vient d’ordonner la fermeture des centres de retransmission de la station privée nommée Africa Fm, particulièrement celui de Bafata et Buba», déclare dans un communiqué Abdurahmane Ture, secrétaire générale d’Africa Fm.
Puis il ajoute: «Lundi, vers onze heure, le gouverneur de Bafata, accompagné par des techniciens de ARN et des agents de polices, ont violé nos locaux, fracassé les cadenas de la porte puis débranché l’émetteur. Du coup, l’émission a été coupée».
Abdurahmane Ture rappelle qu’en ce moment toutes les antennes de relais d’Africa Fm ont été fermées et les portes des locaux cadenassés. Il explique qu’il avait sollicité et obtenu pour le mardi 22 octobre une rencontre avec la direction de cette institution. Ceci pour mettre sur la table tous les points de discorde et de trouver des solutions. En tout état de cause, cette décision administrative «étrange» et «disproportionnelle» ne préserve, en aucun cas, le climat de paix et de tranquillité dans le pays. Cela, d’autant que «l’accès à l’information est un droit et aucune autorité n’a le droit de priver le peuple à l’information.»
Pour rappel, l’élection présidentielle bissau-guinéenne se tiendra les 24 novembre (premier tour) et 29 décembre (second tour), 2019 afin d’élire le président de la république pour un mandat de cinq ans. Les élections sont l’aboutissement d’une longue crise politique entre le président José Mário Vaz et le parti au pouvoir, dans le cadre d’un régime semi-présidentiel.
