GUINEE BISSAU; LE FRONT POPULAIRE RECLAME LE DEPART DU PRESIDENT UMARU SISSOCO EMBALO

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Le 27 février 2025 marque la fin du mandat présidentiel de Umaro Sissoco Embaló. À 21 jours de cette échéance cruciale, aucun acte sérieux n’est posé en vue de l’élection présidentielle. La date du futur scrutin n’est pas connue. Ces manœuvres dangereuses de Embaló et son régime constituent, sans conteste, une grosse provocation au peuple Bissau guinéen qui est ainsi invité à un sursaut patriotique pour faire échouer cette tentative de coup d’État constitutionnel.

En vérité, le peuple est tombé dans les filets d’une mafia dirigée par un régime dictatorial irrespectueux de la dignité humaine et des principes fondamentaux d’un Etat démocratique. Au cours des cinq dernières années, la démocratie est devenue orpheline et a perdu tout son sens au profit d’un culte de la personnalité fondé sur la banalisation systématique des lois et des institutions républicaines. La volonté du peuple a été supplantée par celle d’un seul individu dont l’appétit du pouvoir a réduit la Guinée-Bissau à un cirque d’anarchie.

La Constitution de la République, la Charte Magne, a été réduite à un camet d’essai d’une dictature cruelle qui a supprimé les libertés fondamentales qu’elle consacre, fruit d’une lutte héroïque qui a coûté au peuple Bissau guinéen du sang et de la sueur. Pendant que les institutions républicaines sont décapitées par des coups de palais et des coups d’État institutionnels au service de l’agenda absolutiste et dictatorial et au profit d’une poignée d’individus, le peuple Bissau guinéen est consumé par la pénurie et la misère.

La marque de ce régime a été la confiscation des libertés de pensée, d’expression, de réunion, de manifestation et de choix, par des mesures illéșales prises dans les couloirs de l’impunité du ministère de l’Intérieur, an norn d’un hypothétique “ordre supérieur”.

Les attaques à l’arme à fen contre la presse et ses professìonnels, 1es attaques contre les commentateurs et analystes politiques, la repression, la brutalité contre les manifestants pacifiques du Front populaire le 18 mai 2024 dans les cellules du deuxième commissariat de police, l’agression et la torture de personnalités politiques des partis politiques, y compris des feinmes et des mères, lors d’une simple marche à Bissau, le chantage et l’íntiinídation des militants des droits de l’homiiie, soлt quelques-unes des innombrables exactions qui sont gravées dans la méinoire du peuple Bissau guinéen.

Les persécutions et les bastonnades sont devenues la marque du régime autocratique de Sissoco Embaló en vigueur dans le pays depuis le 27 février 2020, avec des dizaines de victimes identifiées à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

En plus d’anéantir les institutions républicaines, de détruire la démocratie et l’État de droit démocratique, la dictature sissoquiste a également cherché à blanchir l’histoire du peuple héroïque de Guinée-Bissau par le biais d’un agenda pseudo-fondamentaliste visant à diviser pour mieux régner en eaux troubles.

Cet agenda sectaire et diviseur a été le principal emblème de ce régime dictatorial et de son chef au cours des cinq dernières années, caractérisées avant tout par la banalisation des symboles nationaux et l’institutionnalisation du mensonge comme méthode de dictature.

Dans cette saga féroce au nom du principe ”l’Etat c’ect mci“, le contrôle absolu de toutes tes institutions clés de l’Etat, le régime de Sissoco Embaló a parrainé une invasion armée de la Coui- Supi-Suprême de Justice (STJ) en octobre 2023, dans le but de déposer le président de cet organe et, à sa place, d’imposer “un garçon du bar”avec le manteau d’un juge Conseiller. Depuis lors, la Cour Suprême de Justice s’est transformée en un bureau politique de conspirations et a multiplié les actes de non-droit et d’illégalité sans précédent dans l’histoire de la Guinée-Bissau en tant qu’État.

Le non-respect des décisions de justice, la persécution des juges, avocats, magistrats, inspecteurs et agents judiciaires dont les actions respectent la loi, l’installation du bicéphalisme dans les directions des partis politiques et des syndicats, sont autant de faits documentés et connus de l’opinion publique nationale et internationale, malgré la machine de propagande du régime alimenté par les deniers publics.

L’attaque armée contre l’Assemblée PopuIaire Nationale, organe législatif par excellence et représentant du peuple, a transformé cet o sane de contrôle de l’action gouvernementale en un prolongement de la présidence de la République, à l’instar de la Cour Suprême, la rendant ainsi impossible :

a)- La réalisation des réformes institutionnelles, politiques et économiques indispensables au redressement du pays ;

b)- L’élection impérative d’un nouveau Secrétariat Exécutif de la Commission Nationale Electorale ;

c)- La matérialisation de la volonté du peuple par la mise en place d’un gouvernement d’escroquerie politique au service du chef unique.

La mauvaise gestion et les coups de palais ont ags avé la ma1 gouvernance, l’impunité et la faim ; ils ont conduit à l’effondrement des services sociaux de base, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’éducation, et ont rendu la Guinée-Bissau plus vulnérable au crime organisé, au trafic de drogue et au blanchiment d’argent, à la corruption généralisée et à l’endettement public à des niveaux expoiaentielleinent incroyables.

Face à ce tableau sombre, aggravé par la dégradation galopante des conditions de vie des citoyens, associée à l’instauration d’un climat de terreur, l’urgence de sauver la République, de rétablir la normalité constitutionnelle et démocratique et de restaurer la dignité du purple, devient un impératif pour tous les patriotes Bissau guinéens, sans distinction de couleur de parti, de nature idéologique ou d’orientation religieuse.

Face à cette débâcle et considérant que le mandat présidentiel en cours s’achèvera sans équivoque et inéluctablement le 27 février 2025, et qu’aucune date n’a été fixée pour la tenue d’électrons présidentiel les conformément à la Constitution, la vacance du siège présidentiel ne fait plus de doute à partir du 28 février à 00h00 ,

Considérant que l’existence d’un projet déclaré d’un nouveau coup de palais de M. Sissoco Embaló pour se maintenir au pouvoir au-delà de cinq ans, en dehors de la Constitution, et de la loi électorale, constitue la plus grande provocation à l’égard du peuple Bissau guinéen ;

Tenant compte du fait que la vacance imminente à la Présidence de la République placera tout l’édifice étatique sur la voie de la caducité et de l’interimnité déjà en vigueur au STI, à l’ANP (de manière inconstitutionnelle), au gouvernement et à la Commission Nationale Electorale ;

Conscients que l’incapacité du Président de la République à programmer l’élection présidentielle, conformément aux règles constitutionnelles, fait partie des rnanoeuvres dilatoires et dictatoriales de Sissoco Embaló pour éviter, à tout prix, le verdict populaire par les urnes ,

Constatant en outre que l’hypothétique polémique autour de la fin du mandat présidentiel en cours n’est qu’une nouvelle et vaine tentative de diversion financée par Sissoco et ses complices de la dictature, dans le but de distraire le peuple Bissau guinéen ébranlé par la misère résultant de l’incompétence et de la mauvaise gouvernance;

Compte tenu de ce qui précède, le Front populaire (FP), en harmonie avec toutes les forces patriotiques de la Guinée-Bissau, décide ce qui suit .

  1. Appeler le courageux peuple Bissau guinéen à se mobiliser, à lutter et  résister pour sauver les libertés, la dignité, la démocratie et l’Etat de droit ;

  2. Exhorter fermement la jeunesse Bissau guinéenne à assumer avec détermination et courage une nouvelle mission pour sauvegarder son propre avenir, aujourd’hui hypothéqué par un groupe d’intérêts inavoués et totalement étrangers aux aspirations Iégititnes du peuple Bissau guinéen ;

  3. Prévenir le peuple Bissau guinéen que la seule façon de mettre fin à la faim, à l’augmentation galopante et injustifiée des prix de produits de première nécessité, à la corruption institutionnalisée et au crime organisé, est de se mobiliser et de lutter contre le régime dictatorial actuel;

  4. Répudier une fois de plus le régime autocratique et dictatorial en vigueur dans le pays, en exigeant de son chef absolutiste qu’il quitte immédiatement le pouvoir à partir du 28 février 2025 à 0 heure, au cas ou l’élection présidentielle ne serait pas organisée selon les termes de la Constitution de la République;

Inviter toutes les forces patriotiques nationales à se concerter en vue d’une large convergence nationale pour la période postérieure au 27 février, date de la fin du mandat présidentiel actuel;

  1. Alerter les organisations internationales basées dans le pays, en particulier la CEDEAO, sur les risques que l’entêtement du régime dirigé par Umaro Sissoco Embaló pouriait faire courir au pays et son impact négatif sur la région ouest-africaine;

  2. Alerter les forces de défense et de sécurité sur les conséquences de leur instrumentalisation pour des objectifs inavoués visant à perpétuer les illégalités et à entériner la destruction des valeurs et des principes qui fondent la démocratie et l’Etat de droit.

 

Vive le peuple Bissau guinéen

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