Hausse des taxes sur les bouillons : l’existence de Patisen menacée

Actualité

La décision du gouvernement d’imposer une taxe de 25% sur les bouillons et 15% sur les plastiques menace l’existence de Patisen et de toutes les entreprises agro alimentaires à savoir Nestlé, Senico, etc. C’est pourquoi, les travailleurs du site de production de Patisen, situé derrière l’ancien garage Pompiers, ont manifesté, hier, dans l’enceinte de leur entreprise pour protester contre ces taxes qui menacent l’existence de leur entreprise et qui risquent de les mener au chômage. «Nous disons non à la taxe bouillon». «Patisen dit non à la taxe sur le bouillon» « Protégeons nos emplois et notre entreprise». «La taxe sur le bouillon signifie une industrie en faillite» «Taxe sur le bouillon, avez-vous pensé à nous».

«Nous n’avons jamais licencié un seul travailleur. Mais avec ces taxes nous seront obligés de se séparer d’une partie du personnel. Nous n’avons vraiment pas le choix», indique un membre de la direction de Patisen. «Ces taxes n’arrangent ni Patisen, ni les travailleurs encore moins les consommateurs. Si elles entrent en vigueur, Patisen et toutes les entreprises agro alimentaires seront obligées de réduire leur personnel d’une part et d’autre part, augmenter les prix des denrées alimentaires. Ce qui va se répercuter sur les consommateurs», affirme Pauline Mbaye Thiandoum, une technicienne qui juge ces taxes exagérées.

Elle trouve également «paradoxale», le fait que le président Macky Sall qui a affirme vouloir lutter contre le chômage, promouvoir l’emploi des jeunes et en même temps, créer les conditions de la fermeture d’usines qui emploient des milliers de personnes. «L’entrée en vigueur de ces taxes signifient la faillite des entreprises agro alimentaires et par conséquent une hausse du chômage», poursuit-elle.

La loi  de finances rectificative sera votée demain jeudi par l’Assemblée nationale. Aussi, les travailleurs de Patisen demandent aux députés de ne pas la voter pour, disent-ils,  préserver les milliers d’emplois de l’agro alimentaire. «Que vont devenir ces milliers de travailleurs et leurs familles, si les entreprises ferment» s’interroge Pauline Mbaye Thiandoum. Patisen, c’est plus de 5000 travailleurs sans compter les entreprises fournisseurs qui dépendent d’elle. Les travailleurs des autres industries alimentaires comme Nestlé, Senico, etc ont également manifesté pour protester contre les taxes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *