Hausse du prix de l’électricité, de l’essence… : l’opposition a eu raison sur Macky

Politique

Les prix commencent à prendre une courbe ascendante. Et cette hausse ne fait que commencer. En effet, après l’essence il y a trois mois environ, le gouvernement va augmenter le prix de l’électricité à compter du mois de décembre. A l’instar de l’essence et de l’électricité, tous les autres produits de consommation vont connaître une hausse.

Mais tout le monde avait vu venir. Bien avant le scrutin présidentiel du 24 février dernier, tous les économistes et de nombreux leaders de l’opposition accusaient le président Macky Sall, candidat à sa propre succession, d’avoir volontairement maintenu les prix à la consommation à un niveau anormalement bas pour masquer  son «échec» et partant la crise économique. Même les institutions financières le pressaient d’appliquer la vérité des prix, signe que la situation économique du pays n’était pas des meilleures.

D’ailleurs, au mois de juillet dernier, Khalifa Sall dénonçait cet état de fait et «l’amateurisme» du gouvernement. «Pour des raisons électoralistes qui frisent le populisme et le mensonge d’Etat, le gouvernement a préféré verser dans une malhonnêteté intellectuelle concernant le secteur des hydrocarbures, par le truchement de subterfuges qui ont considérablement grevé les comptes du trésor public. Une telle situation insoutenable a été décriée par le FMI et la Banque Mondiale. Aujourd’hui, le gouvernement est rattrapé par son mensonge et le manque de sincérité dans la fixation des prix des hydrocarbures», fustigeait Khalifa Sall.

Le leader de la coalition Taxawu Ndakaru soutenait qu’après avoir organisé son «holdup électoral» pour consacrer son second mandat, Macky Sall semble avoir les coudées franches pour appliquer sa «politique d’asphyxie» des populations pour entretenir son train de vie dispendieux au détriment de nos valeureux travailleurs à qui il avait signifié qu’il n’envisageait pas d’améliorer leur pouvoir d’achat et leurs conditions de vie.

«Voilà la pédale douce sur laquelle le gouvernement appuie en attendant une hausse graduelle de tous les produits dérivés ou les denrées dont la production dépend essentiellement des hydrocarbures», ajoutait l’ancien maire de Dakar.

À quelques semaines de l’élection présidentielle et à la veille de la réunion du groupe consultatif organisée par le chef de l’Etat sortant, Karim Wade accusait le président Macky Sall de chercher à dissimuler l’ampleur de la crise et la «situation de quasi faillite» dans laquelle il a plongé le Sénégal. «Macky Sall a commis de très graves erreurs, notamment dans la gestion du secteur de l’énergie, qui menace à très court terme l’approvisionnement du pays en hydrocarbures et, par conséquent, la fourniture de la population en électricité », fustigeait Karim Wade en décembre 2018.

Mais évidemment, en quête d’un second mandat, le Chef de l’Etat et ses hommes ont toujours nié la situation économique difficile.

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